PeopleSoft bon élève mais prudent

PeopleSoft continue d'encaisser la crise mieux que ses concurrents, mais il est incapable d'y échapper totalement. Au contraire, sa visibilité sur l'évolution de ses ventes semble se réduire. L'éditeur américain, spécialiste des progiciels de gestion intégrée et de la gestion de la relation client (CRM), qui avait supris désagréablement le 1er avril en lançant un "profit warning", voit son image de bon élève du secteur un peu plus écornée aujourd'hui. Car si les résultats publiés hier soir sont conformes aux prévisions fortement révisées en baisse il y a trois semaines, son incapacité à délivrer des prévisions précises pour les prochains mois a déçu. Très prudent, son PDG, Craig Conway, s'est refusé à évoquer la prévision de bénéfice annuel faite en début d'exercice, soulignant simplement que la reprise des investissements des entreprises lui semblait prendre plus de temps que prévu. "Nous ne faisons pas de commentaire sur la deuxième moitié de l'année. (...) Nous n'en savons pas assez sur les investissements en technologie", a-t-il expliqué. Au premier trimestre, le chiffre d'affaires de PeopleSoft a reculé de 6% par rapport à l'an dernier, à 483,3 millions de dollars. Mais surtout, les ventes de licences (qui génèrent des revenus récurrents) ont accusé un recul de 13%, à 133,3 millions. Le profit warning du 1er avril avait ramené la prévision du groupe pour les ventes de licences entre 130 et 135 millions, au lieu des 160 millions évoqués précédemment. "PeopleSoft n'a pas été immunisé contre le ralentissement des dépenses en haute technologie au premier trimestre", a reconnu Craig Conway. Le groupe résiste cependant mieux que la plupart des grands éditeurs de logiciels de gestion : au premier trimestre, Siebel a subi une chute de 27% de ses ventes, Ariba de 37%, Oracle de 41% et Commerce One, le plus touché, de 81%.Les mesures de restructuration et de réduction des coûts de ces derniers mois ont néanmoins permis à PeopleSoft d'augmenter son bénéfice de 28% sur le trimestre, à 46 millions de dollars, soit 14 cents par action, contre 11 cents par action l'an dernier.A la mi-journée vendredi sur le Nasdaq, l'action PeopleSoft, en hausse de plus de 5% à l'ouverture, ne gagnait plus que 1% à 22,11 dollars.
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