Telefonica stoppe les frais dans l'UMTS

La nouvelle est historique et pourrait bien donner des idées à d'autres opérateurs. L'Espagnol Telefonica a décidé de geler les investissements dans la téléphonie mobile de troisième génération (UMTS), en Allemagne, en Suisse, en Italie et en Autriche. Pour l'instant, seuls les projets espagnols sont maintenus. La nouvelle a ravi les investisseurs: le titre gagne 13,81% en fin de journée à 9,41 euros.L'opérateur ne sonne pas définitivement le glas des licences de téléphonie mobile de troisième génération, il les met en suspens. Il dégèlera les investissements lorsque se produira "une importante amélioration des conditions technologiques et du marché", indique le communiqué. L'opérateur a publié en même temps ses résultats semestriels. Les chiffres de la période janvier-juin font ressortir une perte nette de 5,57 milliards d'euros, plombée par des provisions exceptionnelles de 4,83 milliards d'euros, dues aux investissements dans l'UMTS. L'an dernier, le groupe publiait un bénéfice de 1,19 milliard d'euros."La redéfinition de la stratégie de Telefonica dans ces pays fait suite aux changements intervenus au cours des deux dernières années autant sur le marché que d'un point de vue technologique et de la concurrence" entre autres, souligne le communiqué. L'opérateur a dépensé rien qu'en Allemagne et en Italie, 6 milliards d'euros pour obtenir des licences UMTS. La décision prise par l'Espagnol pourrait bien être la première d'une longue série. Tous les opérateurs européens ont dépensé des milliards d'euros pour acquérir les précieuses licences. A commencer par France Télécom ou Deutsche Telekom, aujourd'hui pénalisé par un endettement massif de plusieurs dizaines de milliards d'euros. Or, depuis l'attribution des licences il y a deux ans, les projets patinent pour tout le monde, les échéances sont sans cesse repoussées et les fameux services d'avenir censés donner un coup de fouet aux revenus restent inexistants. Et ce tandis que les dépenses continuent et que les opérateurs travaillent à leur désendettement.
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