AT&T souffre du ralentissement de la demande

L'opérateur longue distance américain AT&T a confirmé mercredi souffrir du ralentissement des télécommunications classiques, une tendance bien partie pour se poursuivre en 2002. AT&T, qui a cédé en décembre dernier AT&T Broadband à Comcast, publie pour le quatrième trimestre des résultats certes en pertes, mais qui restent en ligne avec ses prévisions. Sur l'année, le chiffre d'affaires s'est dégradé par rapport à l'exercice précédent.Sur la période octobre-décembre, le groupe publie, hors éléments exceptionnels (charges de restructuration, dépréciations d'actifs, etc.) un bénéfice de 5 cents par action, légèrement supérieur au consensus de Wall Street établi à 4 cents par action. A la même époque l'an dernier, le résultat était de 24 cents par action. La perte nette, à 1,39 milliard de dollars, inclut une charge liée à la supression de 10.000 postes. Le chiffre d'affaires pro forma a reculé de 6,1% sur le trimestre par rapport à la même période en 2000, à 12,6 milliards de dollars, en raison de la baisse des télécommunications longues distances classiques. Une diminution partiellement compensée par la hausse de la demande pour les offres de téléphonie par câble, le haut débit, les services locaux et de données/IP.C'est d'ailleurs cette tendance qui caractérise l'ensemble de l'exercice 2001: le chiffre d'affaires, à 52,55 milliards de dollars a régressé de 5,6% sur un an, sur une base pro forma. Le résultat hors exceptionnels ressort à 23 cents par action, contre 1,51 dollar un an plus tôt tandis que le bénéfice net s'établit à 2,50 dollars par action (9,11 milliards de dollars), un chiffre qui inclut les 13,5 milliards de dollars levés lors de l'introduction sur le marché d'AT&T Wireless. Par activités, la branche "professionnelle" a vu son chiffre d'affaires baisser de 3% à 28,02 milliards de dollars, la baisse des revenus des télécommunications ayant été limitée par les revenus issus des services en rapport avec les données. Pour l'exercice en cours, le groupe s'attend à une nouvelle diminution de cette source de revenus, qui pourrait aller jusqu'à 6%. Pour les mêmes raisons, le chiffre d'affaires du segment "grand public" a reculé de 18% pro forma à 15 milliards de dollars, et devrait encore baisser d'environ 15% cette année. En revanche, le chiffre d'affaires de la branche haut débit a progressé de 12,5% à 9,8 milliards de dollars et devrait encore augmenter de 10 à 15% sur l'ensemble de l'exercice 2002. A New York, le titre AT&T reculait en clôture de 2,02% à 17,45 dollars. latribune.f
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