Reuters supprime 650 emplois supplémentaires

Si 2001 a été une année morose pour Reuters (lire ci-contre), 2002 ne le sera sans doute guère moins. Le groupe britannique, qui avait engagé l'an dernier une lourde restructuration passant par la suppression de 1.800 postes, récidive aujourd'hui. Il vient d'annoncer qu'il "accélère la transformation de ses activités", soit en clair qu'il taille à nouveau dans ses effectifs : 650 postes supplémentaires vont être supprimée, essentiellement parmi les cadres moyens et supérieurs, sur un effectif total d'environ 19.000 personnesL'objectif de ce projet, explique le groupe, est d'améliorer la prise de décision en supprimant des niveaux hiérarchiques, de renforcer les liens entre les quatre segments de clientèle et leurs forces commerciales et de "rationaliser le porfefeuille du groupe en tirant des synergies de ses grandes divisions". Plus concrètement, Reuters vise 100 millions de livres (155,6 millions d'euros) d'économies en rythme annuel, qui doivent s'ajouter aux 235 millions de réductions de coûts prévues pour 2003 en application des restructurations antérieures.Dans les comptes 2002, le nouveau plan se traduira par une charge exceptionnelle de 100 millions de livres et permettra une économie de 20 millions. Un montant suffisant, assure Reuters, pour atteindre l'objectif de 12% de marge d'exploitation (hors charges de restructuration) fixé en début d'année. Un objectif mis en doute par les investisseurs après la contre-performance du premier trimestre, durant lequel le chiffre d'affaires a reculé de 6%."L'accélération des mesures de réduction des coûts que nous annonçons aujourd'hui portera notre marge 2003 au-delà de 12% en avance sur une reprise générale du marché", assure dans un communiqué Tom Glocer, le patron du groupe, ajoutant que "nous restons déterminés à atteindre nos objectifs de marge à long terme" malgré un marché qualifié de "difficile".Son directeur financier, David Grigson, souligne par ailleurs que ces perspectives ne remettent pas en cause les prévisions d'évolution du chiffre d'affaires : Reuters table toujours sur un début de reprise dans le courant de l'an prochain. En attendant, les revenus récurrents du groupe, qui constituent l'essentiel de son chiffre d'affaires, devraient accuser un recul de 3 à 4% cette année. A la Bourse de Londres, les investisseurs semblent moins confiants : en clôture, l'action Reuters chute de 13,87% à 347,5 pence, un nouveau plus bas historique. Le titre a perdu plus de la moitié de sa valeur en un an.
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