Parmi les différentes façons de mesurer la déconfiture d'une entreprise californienne qui dominait il n'y a pas si longtemps le marchés des " PDAs " de la tête et des épaules, le cours de l'action Palm n'est pas la moins spectaculaire.Il y a un peu moins de deux ans, l'action flirtait avec les 100 dollars. Elle a terminé la séance d'hier à 4,15 dollars. Au cours de l'année 2001, elle a perdu 86% de sa valeur.Que s'est-il passé entre temps ? Pendant que Palm transformait sa politique marketing en un cas d'école sur le thème " comment perdre son leadership, " deux de ses fondateurs partaient fonder un concurrent (Handspring), Microsoft trouvait enfin la recette pour lui opposer une rivalité efficace (Pocket PC), et du Canada venait une petite machine capable d'allier toutes les fonctionnalités d'un assistant digital avec un e-mail connecté en permanence qui allait faire des ravages auprès des entreprises (le Blackberry de Research in Motion).Résultat des courses : après avoir contrôlé plus des trois quarts du marché, Palm n'en détient plus que 43,6%, selon les derniers chiffres publiés par IDC.Comme le Palm VII, son prédécesseur, le i705, présenté hier, permet de gérer son e-mail et de se connecter à Internet... en échange d'un abonnement de 20 dollars par mois, et d'un logiciel permettant à une entreprises de gérer les courriers électroniques mobiles à raison de 2.500 dollars d'investissement pour 25 utilisateurs.Un marché viable dans un pays en récession ? Les analystes ne semblent pas convaincus. Mais l'effort évident en vue de rattraper le retard accumulé sur la concurrence, la volonté de développer une deuxième ligne de revenus avec les logiciels leur apparaissent comme les conditions nécessaires de la résurrection. Reste à savoir si elles seront suffisantes.

latribune.fr

20 Oct 2008, 2:55

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