Apple adopte la messagerie instantanée d'AOL

Faire du Macintosh le centre du mode de vie numérique, tel est désormais l'objectif d'Apple. Pour preuve, la nouvelle alliance conclue avec AOL, premier fournisseur mondial d'accès Internet : dès cet été, le constructeur incluera désormais, et de manière gratuite, le logiciel de messagerie instantanée d'America Online dans la version remise à jour de son système d'exploitation Mac OS X. Pour Apple, il s'agit là d'une première étape vers une plus large coopération. "C'est la première fois qu'AOL laisse entrer quelqu'un sous sa tente", a commenté le patron du groupe Steve Jobs.Le nouvel outil, baptisé iChat facilitera l'envoi de messages et de fichiers comme des photos par exemple. Il incluera un nouveau carnet d'adresses, qui fera également partie des mises à jour du système d'exploitation d'Apple. Le fabricant à la pomme sortira aussi une nouvelle version de son logiciel de messagerie et une mise à jour de QuickTime, l'outil multimédia qui permet d'écouter de la musique et de regarder des vidéos.Parallèlement, Apple s'apprête à commercialiser une suite logicielle facilitant la communication entre les machines. Appelée "Rendezvous", cette technologie est censée simplifier les communications sur un réseau local ou domestique. Chez le particulier disposant de deux ordinateurs par exemple, l'ensemble des fichiers et des applications seront consultables et utilisables simultanément sur plusieurs machines. Tandis que ces connections demandent aujourd'hui une configuration manuelle fastidieuse, il suffira de relier par un câble deux ordinateurs équipés de Rendezvous pour assurer l'interconnection.Ajoutés à iPhoto, un outil de gestion de photos numériques, et au "juke-box" informatique iTunes, ces nouveaux logiciels seront en grande partie inclus dans la nouvelle version de Mac OS X, qui répond pour l'instant au nom de code "Jaguar". Le constructeur, qui réussit à pallier une demande en berne grâce à des ordinateurs personnels au design très soigné, espère ainsi élargir sa base de clientèle. La part de marché d'Apple reste en effet faible, puisqu'elle n'est que de 5% aux Etats-Unis.
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