"Le modèle bancaire français fait ses preuves"

"La Tribune". Le premier trimestre semble montrer une bonne résistance des banques à la conjoncture.Christophe Ricetti. Les résultats trimestriels prouvent que le "modèle bancaire à la française", cet attelage de banque de détail, de banque d'investissement et de services financiers, continue de bien fonctionner. Les qualités défensives et de visibilité que nous attribuons traditionnellement à BNP-Paribas se sont confirmées. La sanction infligée par les marchés à la Société Générale n'est pas, à notre avis, justifiée. Sa rentabilité reste élevée et les performances dans la banque de détail sont toujours satisfaisantes. Quant au Crédit Lyonnais, ses résultats sont excellents en banque de détail, mais sa banque d'investissement et de financement offre une rentabilité très inférieure à celle de ses concurrents.Cet équilibre entre les différents métiers sera-t-il pénalisant dans le cadre d'une reprise des marchés financiers ?Il est clair que les banques françaises ne disposent pas des mêmes leviers que Credit Suisse ou Deutsche Bank dans le cadre d'une forte reprise des marchés financiers. Cependant, des établissements comme BNP-Paribas, et surtout, la Société Générale, profiteraient également d'un meilleur environnement boursier dans l'ensemble de leurs activités.Que doit-on attendre en termes de consolidation du secteur ?En ce qui concerne le Crédit Lyonnais, Jean Peyrelevade a affirmé lors de l'assemblée générale que rien ne se passerait avant 2003. Pour le secteur en Europe, il faut rester pragmatique. Nous pensons qu'il n'y aura pas, à court terme, de vague de consolidation transfrontière. Tout simplement parce qu'il existe encore trop de différences en termes de réglementations, de produits... Mais la consolidation reste dans le sens de l'Histoire.Les banques françaises sont-elles correctement valorisées ?Le très bon parcours boursier des valeurs françaises a fait qu'une grande partie de leur décote a été effacée. Elle n'est plus que de l'ordre de 10 % par rapport à notre échantillon européen, contre plus de 30 % auparavant. Notre valeur préférée reste BNP-Paribas, qui garde un potentiel de hausse significatif avec un PE 2003 de 10,5 contre une moyenne européenne de 12,5.
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