Après Sony, Nec ou Toshiba, c'est au tour de Matsushita et d'Hitachi de clore un exercice 2001-2002 en très forte perte, un exercice au cours duquel ils ont dû affronter l'érosion de la demande dans l'électronique grand public. Eux aussi espèrent que l'exercice 2002-2003 sera celui du retour aux bénéfices après qu'ils ont fait subir à leurs effectifs une sensible cure d'amaigrissement.Matsushita Electric, un des plus grands conglomérats électroniques mondiaux, a enregistré une perte de 431 milliards de yens (3,74 milliards d'euros) sur l'ensemble de l'exercice, contre un bénéfice de 41,5 milliards de yens un an avant. Il faut dire que les ventes ont chuté de 10,5% à 6.880 milliards de yens (59,7 milliards d'euro), le groupe ayant du coup perdu sa place de leader mondial au profit de Sony, dont le chiffre d'affaires annuel a été de 7.580 milliards de yens. Mais surtout c'est le plan de restructuration qui aura coûté cher. Le groupe a annoncé la suppression de 13.000 postes cette année, une mesure dont la facture s'est élevée au total à 350 milliards de yens (voir ci-contre). Mais c'est le prix à payer pour revenir aux bénéfices. Pour l'exercice en cours, Matsushita, fabricant de la marque Panasonic, espère une faible croissance des ventes de 2,9% à 7.080 milliards de yens (61,37 milliards d'euros), pour un résultat net de 42 milliards de yens (360 millions de yens) et un résultat d'exploitation de 100 milliards de yens. Le fabricant est aujourd'hui encore moins ambitieux qu'en février dernier quand il espérait encore une augmentation des ventes de 5% pour un bénéfice opérationnel de 188 milliards de yens.Pour Hitachi, la situation est assez similaire. Le groupe d'électronique grand public publie au titre de l'exercice 2001/02 une perte record de 438 milliards de yens (3,8 milliards d'euros) sur des ventes en baisse de 5% à 7.993 milliards de yens (69 milliards d'euros). Hitachi, grand producteur de semi-conducteurs, a été en particulier touché par la crise du marché, imputable à la baisse de la demande en téléphones portables et en ordinateurs.Pour l'exercice en cours, le groupe table sur une hausse des ventes totales d'à peine 1,3% à 8.100 milliards de yens pour un bénéfice de 60 milliards de yens. Mais la division semi-conducteurs devrait rester dans le rouge. La perte d'exploitation devrait ressortir à 23 milliards de yens contre 133 milliards l'an passé, pour un chiffre d'affaires en hausse de 14% à 580 milliards de yens. Hitachi s'est également imposé des mesures de réduction des coûts. Il aura supprimé entre avril 2001 et juin 2002 quelque 26.000 postes, soit 7,6% de ses effectifs.

latribune.fr

20 Oct 2008, 3:09

Partager :