L'économie française s'est redressée début 2002

Le produit intérieur brut de la France a progressé de 0,4% au premier trimestre 2002. Un chiffre qui correspond aux prévisions des économistes et de la Banque de France. Il marque aussi une inversion de tendance par rapport au dernier trimestre de l'année précédente, où l'économie s'était contractée de 0,4% (chiffre révisé à la baisse de 0,1 point par rapport à la première estimation). L'acquis de croissance pour 2002 est désormais de 0,2% (contre 1,8% pour 2001).Cette reprise française s'explique d'abord par la bonne tenue de la consommation, qui a poursuivi sa progression sur les trois premiers mois de l'année (+0,2%), même si cette hausse est moins forte qu'au trimestre précédent (+0,3%). La contribution de la consommation des ménages à la croissance française est de 0,1 point. Comme en Allemagne, les dépenses des administrations publiques ont joué un rôle non négligeable dans la reprise, contribuant, elles aussi, à hauteur de 0,1 point à la croissance trimestrielle.Comme dans la plupart des pays industrialisés, l'investissement des entreprises non financières est resté au point mort au premier trimestre 2002. En revanche, la hausse de la production manufacturière n'est pas négligeable (+0,8% sur le trimestre). Cette hausse a, en grande partie, servi à reconstituer les stocks, qui progressent pour la première fois depuis six mois, avec +0,1% sur le trimestre. Pour certains économistes comme Emmanuel Ferry d'Exane ou Jean-Marc Lucas de BNP Paribas, interrogés par l'AFP, l'accélération de la croissance devrait d'abord être due à un restockage plus massif des entreprises. Enfin, la France se distingue nettement de l'Allemagne durant ce premier trimestre puisque si les exportations ont progressé nettement (+2,1% contre -2,4% au trimestre précédent), les importations ont augmenté dans la même proportion (+2,3% contre -3,2%). La contribution du commerce extérieur à la croissance française reste donc nulle.En bref, la France s'est engagée dans une reprise mesurée grâce à la solidité de sa demande intérieure qui progresse de 0,4% au premier trimestre. C'est cette solidité qui la distingue des deux autres pays de la zone euro qui ont jusqu'ici annoncé leur croissance pour le début de l'année: l'Allemagne (+0,2%) et les Pays-Bas (croissance nulle). Pour le reste de l'année, l'Insee reste des plus prudents et revoit même sa prévision de croissance 2002 à la baisse avec +1,8% contre +1,9% précédemment. Un tel résultat laisserait toutefois l'Hexagone dans le peloton de tête des économies de la zone euro en termes de croissance.
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