" Le marché de la dépendance atteint déjà 40 milliards d'euros "

La Tribune.- Le secteur santé va-t-il profiter des évolutions démographiques ?Guillaume Cuvillier .- Le vieillissement continu de la population française constitue un facteur de croissance durable pour le secteur de la santé. Selon l'Insee, l'espérance de vie augmente de trois mois chaque année. Les plus de 65 ans représenteront 34% de la population en 2050 contre 20% en 2000, et le nombre de personnes âgées de plus de 80-90 ans devrait tripler d'ici 2025. Vivant plus longtemps, avec un pouvoir d'achat amélioré, les seniors augmenteront leurs dépenses de santé. Le phénomène de la dépendance constitue-t-il un facteur supplémentaire de croissance ?Une personne est dite dépendante quand elle ne peut plus assumer seule les tâches de la vie quotidienne. Or l'âge moyen d'entrée en dépendance reste, lui, stable, aux alentours de 85 ans. C'est donc un segment du secteur santé promis à une croissance régulière. En 2000, l'ensemble du marché de la dépendance pouvait être estimé à environ 40 milliards d'euros.Ces évolutions offrent-elles des opportunités boursières ?Certaines valeurs pourront bénéficier du vieillissement de la population, comme Ioltech (implants oculaires), Audika (prothèses auditives), ou encore DMS (diagnostic médical). Sur le marché de la dépendance, plusieurs sociétés sont très bien placées. Ainsi Medidep, avec ses 78 établissements médicalisés, devrait atteindre les 200 millions d'euros de chiffre d'affaires en 2002. Orpéa, positionné sur la même activité, doit s'introduire en Bourse mi-avril. Enfin sont également concernés les spécialistes de l'assistance à domicile LVL Medical et Bastide. Ces sociétés bénéficieront également de la prise de conscience des pouvoirs publics en faveur du maintien à domicile des personnes dépendantes. Cela se traduit par une accélération de la mise en place de tarifs interministériels de prestation de services et la création depuis janvier de l'Aide aux Personnes Agées. Actuellement, ces sociétés se payent globalement 25 fois leur exercice 2002. Elles restent attractives compte tenu de leur positionnement, leurs perspectives de croissance et leur bonne rentabilité.Propos recueillis par Pierre de Beauvillé
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