Paris chute en attendant la Fed

A l'instar des autres places européennes, la Bourse de Paris s'inscrit en forte baisse à mi-séance, dans un marché affecté par le recul des indices américains sur fond d'inquiétudes quant aux perspectives économiques. La stabilité du taux de chômage allemand, à 9,6% le mois dernier, n'est d'aucun secours dans la mesure où elle ne signale pas d'amélioration. Une nouvelle série de résultats d'entreprises et l'attente de la décision de la Fed en matière de taux renforcent la prudence. A 12h10, le CAC 40 reculait de 2,33% à 4.265,30 points dans des échanges particulièrement fournis avec plus de 2 milliards d'euros traités sur l'indice. Comme hier, les volumes sont gonflés par de nombreuses applications.Outre le nouvel accès de faiblesse des valeurs technologiques, le marché pâtit du recul des cours du brut qui pèse sur les valeurs pétrolières, après l'annonce, pourtant attendue, de la reprise par l'Irak de ses exportations. Certains spécialistes estiment que cette décision ne devrait guère inciter l'Opep à augmenter sa production cet été.Parmi les résultats des sociétés étrangères, BMW a accusé une baisse de 14% de son bénéfice d'exploitation au premier trimestre, mais les marchés restent dans l'attente de la publication, ce soir, des trimestriels du leader mondial des équipementiers internet, l'américain Cisco Systems.Sur le plan économique, les investisseurs attendent, cet après-midi, la publication de l'indice de la productivité américaine au premier trimestre. Les analystes tablent sur une progression de 7% de cet indicateur, après une hausse de 5,2% au quatrième trimestre. Mais le véritable rendez-vous de la journée est prévu ce soir, après la réunion du conseil de politique monétaire de la Fed (FOMC). Aucun changement n'est attendu en matière de taux, mais les marchés espèrent que la Réserve fédérale donnera des indications quant à l'orientation qu'elle souhaite donner à son action monétaire.Vivendi Universal (VU) abandonne 5,06% à 29,43 euros, inscrivant ainsi sa onzième séance de baisse consécutive. Selon un analyste de KBC Securities, le titre présente une décote d'environ 50% par rapport aux actifs nets récemment calculés. Standard & Poor's a dégradé la dette à court terme du groupe, de A-3 à A-2. L'agence de notation a en outre requalifié les perspectives de VU à négatives, contre stables auparavant. En hausse ce matin, sa filiale Vivendi Environnement cède 0,68% à 36,25 euros. L'agence de notation Standard & Poor's vient d'annoncer qu'elle était passée de stable à négative sur ses perspectives. Le groupe a signé un projet d'acquisition en vue de la reprise du britannique Southern Water. Ce projet lui permettrait de détenit plus de 10% de parts de marché en Grande-Bretagne et au Pays de Galles. Estimée à 2,05 milliards de livres, cette acquisition serait financée à hauteur de 420 millions d'euros par Vivendi Environnement.Les valeurs technologiques cèdent à nouveau du terrain dans le sillage du recul de 2,14% du Nasdaq hier. Alcatel perd 4,29% à 12,28 euros, Cap Gemini 3,95% à 59,60 et STMicroelectronics 4,16% à 30,40 euros.Dassault Systèmes abandonne 5,05% à 43,80 euros, affecté par l'avertissement lancé par l'américain Autodesk sur ses résultats du premier trimestre.France Télécom chute de 6,08% à 21,79 euros, après avoir touché un nouveau plus bas historique à 21,28. Sa filiale Orange perd 4,75% à 5,61. Le groupe a démenti les informations de presse selon lesquelles il chercherait à entrer sur le marché américain de la téléphonie mobile.Contre la tendance, le fabricant de modules de communication sans fil Wavecom avance de 1,34% à 38,80 euros. JP Morgan a franchi en hausse le seuil de 5% du capital du groupe, dont il détient désormais 5,78% du capital et des droits de vote.TotalFinaElf recule de 2,20% à 164,30 euros, dans le sillage du recul du Brent à 25,30 dollars le baril à Londres ce matin. Le groupe pétrolier vient d'annoncer qu'il avait accusé une baisse d'environ 40% de son résultat net courant au premier trimestre en raison du repli des prix du brut et de la chute des marges dans le raffinage et la pétrochimie.Alstom cède 6,06% à 13,17 euros après l'annonce d'une perte nette de 139 millions d'euros au cours de son exercice 2001-2002, contre un bénéfice de 204 millions un an plus tôt. Le bénéfice d'exploitation s'inscrit en baisse de 18% à 941 millions d'euros. Le groupe spécialisé dans l'énergie et dans le transport a précisé qu'il ne verserait pas de dividende au titre de l'exercice 2001-2002. Le groupe a annoncé la nomination de Philippe Jaffré, ancien président d'Elf Aquitaine, au poste de directeur financier.Bouygues perd 1,63% à 31,38 euros. Le géant du BTP et de la communication a annoncé une croissance de 16%, à 4,85 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires au premier trimestre.Bouygues Offshore progresse de 1,96% à 54,55 euros. Selon l'Agefi, Bouygues devrait annoncer très prochainement la vente de sa filiale para-pétrolière à l'italien Saipem, filiale d'ENI.BNP Paribas fait preuve de résistance en ne cédant que 0,87% à 57,20 euros après l'annonce de résultats meilleurs que prévu. CAI Cheuvreux a d'ailleurs relevé sa recommandation sur le titre de " sous-performance " à " surperformance " et son  objectif de cours de 60 à 63 euros. La banque a accusé une baisse de 18,6% à 1,02 milliard d'euros de son résultat net au premier trimestre. Le produit net bancaire s'inscrit en baisse de 1,3% à 4,42 milliards d'euros. Le montant des provisions s'inscrit en hausse de 33,9% à 300 millions d'euros.En dehors du CAC, Havas Advertising perd 1,26% à 7,83 euros après l'annonce d'une baisse de 8,1%, à 3,34 milliards d'euros, de son chiffre d'affaires au premier trimestre. Merrill Lynch a relevé sa recommandation sur le titre de "neutre" à "achat".Enfin, Air France, qui doit publier son chiffre d'affaires annuel après la clôture, abandonne 1,37% à 19,45 euros.John WiburgCopyright Invest
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