Airbus estime que l'horizon se dégage

La situation peut paraître paradoxale. C'est au moment où les tensions entre Israéliens et Palestiniens et la hausse des cours du Brent font renaître les inquiétudes quant au transport aérien (voir ci-contre) qu'Airbus renoue avec l'optimisme.Le groupe a en effet annoncé lundi soir qu'il estimait le nombre total d'appareils qui seront commandés en 2002 entre 400 et 500 unités. Ces prises de commandes représentent bien entendu un ensemble à se partager avec Boeing et seront inférieures aux 1.128 et 710 commandes enregistrées par les deux constructeurs en 2000 et 2001. Mais le chiffre est légèrement meilleur que les 400 commandes pronostiquées auparavant par Airbus pour l'année en cours. Dans un conférence de presse à New York, John Leahy, directeur des ventes d'Airbus, a estimé que le secteur se remettait peu à peu de la crise du 11 septembre. "Le marché semble se retourner", a-t-il indiqué. En ce qui le concerne, le constructeur a récemment reçu des commandes de la part de KLM, Swiss et South African Airways, mais aussi de la part de la compagnie à bas prix JetBlue (voir ci-contre). Parallèlement, il est également vrai que les chiffres de trafic de compagnies aériennes montrent un redressement. Après des hausses en janvier et février, Air France a annoncé hier soir que son trafic de passagers avait également progressé en mars avec +2,7%. Après cette annonce, la Bourse est plutôt favorable au titre EADS (propriétaire d'Airbus à 80%). En fin de journée, l'action gagne 1,62% à 15,70 euros, rattrapant du coup une partie de ses pertes récentes (voir ci-contre).Mais cet optimisme ne doit tout de même pas faire oublier que l'exercice 2002 restera (comme le suivant) difficile pour le secteur et que les professionnels n'envisagent pas de véritable rebond avant 2004. D'ailleurs, après avoir livré 325 appareils l'an passé, Airbus ne prévoit d'en livrer que 300 cette année et en 2003. Du côté de Boeing, les pronostics de livraisons sont de 380 avions en 2002 contre 527 en 2001. Des estimations de livraisons (comme de commandes) qui restent en outre très dépendantes de la tournure que prendra la situation au Proche-Orient.latribune.fr
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