A Novo est sur le point d'abandonner la monétique. Dans un avis financier, le spécialiste de la maintenance d'appareils électroniques a annoncé qu'il venait de signer une lettre d'exclusivité avec ABN Amro Capital France en vue de la cession de son pôle monétique.La nouvelle a tout d'abord permis au titre de rebondir de 11,76% après son parcours désastreux des dernières semaines. Puis curieusement, l'action s'est effondrée sans raison apparente, cédant jusqu'à 10,82%. En clôture, les pertes se sont réduites, mais le titre reste dans le rouge à 8,27 euros (-2,71%). Peut-être le marché a-t-il finalement été déçu par le prix proposé.La cession à 100% qui est envisagée devrait en effet se faire à un montant de 28,5 millions d'euros, alors que sur l'exercice passé, la branche monétique (maintenance et distribution de matériels d'encaissement) a réalisé un chiffre d'affaires de 59 millions, soit 16% de l'activité totale du groupe.Même si le prix peut paraître modeste, il permettra tout de même à A Novo de réduire son endettement, correspondant à environ 130% de ses fonds propres. Ce niveau de dette est jugé d'autant plus inquiétant par le marché que la société avait dû renoncer en avril à une augmentation de capital en raison de "conditions de marché défavorables" (voir ci-contre).Cette situation financière n'a guère aidé le titre ces dernières semaines. Depuis le début du mois d'avril, il a cédé plus de 50% de sa valeur, ramenant la capitalisation du groupe à moins de 170 millions d'euros. Outre son endettement, A Novo a aussi souffert des difficultés du secteur des télécommunications auquel il est très souvent associé en raison de la large part de chiffre d'affaires qu'il réalise grâce aux terminaux portables.Pour l'exercice en cours (à fin septembre), le groupe a indiqué en décembre qu'il tablait sur un chiffre d'affaires en hausse de 55% à 575 millions d'euros, une marge opérationnelle à deux chiffres (contre 8,2% l'an passé) et un doublement de son résultat net. Jusqu'ici, A Novo n'a pas donné d'autres précisions sur ses objectifs et la seule donnée dont disposent les investisseurs est le chiffre d'affaires semestriel. Sur les six premiers mois, le groupe est légèrement en retard sur son pronostic puisque ses ventes ont augmenté de 49,9% à 258,8 millions d'euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 5:15

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