Renault en baisse malgré un démenti sur des rumeurs de placement

Si le marché est relativement calme à l'approche des fêtes de Pâques, le titre Renault parvient néanmoins à se distinguer... mais à la baisse. En fin de journée, l'action lâche en effet 2,49% à 54,95 euros.Depuis l'ouverture de la séance, le groupe a été l'objet de rumeurs concernant un placement de titres. "Visiblement, Renault prépare un placement d'actions pour ce soir", a expliqué un opérateur cité par l'AFP en ajoutant que "cette rumeur a fait le tour de la place toute la journée".Rapidement, l'intéressé a fait connaître sa réaction. "Nous démentons formellement cette rumeur. Ce n'est pas le sort réservé au titre Renault", a indiqué un porte-parole du constructeur automobile. Mais cette déclaration n'a pas permis d'enrayer la baisse.D'ailleurs pour certains, ces rumeurs évoquant la participation de l'Etat et la prochaine entrée de Nissan au capital n'ont rien à voir avec la chute du titre. Car l' hypothèse d'un placement apparaît trop improbable. "La rumeur de placement d'une partie de la participation de l'Etat à trois semaines des élections n'est pas crédible, explique Gaëtan Toulemonde, chez Deutsche Bank, interrogé par Reuters. Quant à celle d'un placement lié à l'entrée de Nissan, ce doit être un amalgame à la veille de l'assemblée extraordinaire de Renault où les actionnaires doivent donner leur autorisation d'augmentation de capital réservée à Nissan". Selon divers professionnels, il faut donc chercher ailleurs les raisons de ce repli. Et l'hypothèse de prises de bénéfices leur semble beaucoup plus réaliste. Cette éventualité apparaît d'autant plus plausible que le titre a connu récemment un parcours des plus honorables. Il a gagné environ 90% depuis septembre et affiche la meilleure performance du CAC 40 en 2002, avec 38,6% de hausse, alors que l'indice parisien est dans le même temps resté stable.Cette progression spectaculaire a d'ailleurs contraint Nissan a revoir à la baisse ses prétentions concernant sa prochaine montée au capital de Renault (voir ci-contre). En octobre, il envisageait de prendre 15% de son partenaire. Mais à cette époque, le titre cotait 33 euros, alors qu'il vaut aujourd'hui 65% de plus. Le prix a finalement été fixé à 50,39 euros par action, contrariant du coup les projets initiaux de Nissan, d'autant que dans le même temps le yen s'est affaibli. En conséquence, Nissan a dû annoncer que sa participation serait inférieure à 15%.latribune.f
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