Scor profite de perspectives prometteuses

Malgré l'ampleur des catastrophes qui ont eu lieu en 2001, la réassurance est en mesure de rebondir rapidement: telle est l'opinion des analystes en charge du secteur chez Morgan Stanley.Conséquence directe de cet optimisme, l'action du français Scor s'est octroyé un gain de 6,84% à 40,60 euros lundi, portant ses gains sur quatre séances à plus de 14%. Morgan Stanley a relevé de "neutre" à "surperformance" son opinion sur le titre en évoquant une année 2002 prometteuse pour la réassurance. Une recommandation à la hausse concerne aussi l'allemand Hannover Re et le bureau d'analyse a repris la couverture de Swiss Re à "achat fort". Pour Morgan Stanley, les attentats de 2001 vont accentuer la sensibilité du secteur à son exposition. Et c'est ce niveau de risque supérieur qui devrait profiter à la réassurance. Car l'intermédiaire attend une reprise économique prochaine. "Notre analyse est que l'industrie n'est pas seulement cyclique mais séculaire - l'industrie de la réassurance croît plus vite que le PIB avec le temps", affirme Morgan Stanley, cité par Reuters.Il est vrai qu'aussi élevé qu'il puisse paraître, le coût des catastrophes passées, principalement des attentats, est désormais acquis. Il a été évalué à 2,1 milliards d'euros pour Munich Re, à 1,36 milliard d'euros pour Swiss Re et de 165 à 220 millions d'euros pour Scor. Certes, cela a contraint Munich Re à publier des résultats négatifs au troisième trimestre, mais le secteur, et plus particulièrement Scor, semble désormais sur la bonne voie. En octobre, le Français indiquait déjà que 2002 serait marquée par le retrait de plusieurs acteurs et par "une forte hausse de la demande de réassurance dans certains secteurs d'activité". Le groupe disait alors s'attendre à un cycle "très favorable", d'autant qu'il a annoncé des hausses de tarifs pour 2002.En Bourse, l'action Scor, qui a plongé de près de 50% après les attentats, s'est redressée à l'automne, sans toutefois revenir vers les 50 euros auxquels elle se traitait vers la fin août. Selon l'intermédiaire américain, 2002 devrait permettre au titre de renouer avec la hausse puisqu'il fixe un objectif de cours de 60 euros. Des niveaux que Scor n'a plus atteint depuis la fin de l'année 2000.latribune.f
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