Citigroup et JP Morgan pénalisés par les scandales Enron et WorldCom

Les deux grandes banques américaines qui publient aujourd'hui leurs résultats pour le deuxième trimestre 2002 sont diversement touchées par la conjoncture économique. Mais toutes deux font état de leur exposition aux dossiers sensibles du moment, Enron et WorldCom.Citigroup, le premier groupe financier mondial, a enregistré une hausse de 15% de son bénéfice net au deuxième trimestre de l'exercice 2002 à 4,08 milliards de dollars. Le bénéfice par action est ressorti à un niveau record de 78 cents contre 69 cents un an plus tôt. Les analystes tablaient sur un BPA de 77 cents, selon le consensus First Call.Citigroup a été pénalisé par son exposition sur le dossier WorldCom. L'investissement pour compte propre de Citigroup subit en effet la dépréciation de ses placements dans le géant des télécommunications, qui est au bord de la faillite et dont le titre s'est effondré. Citigroup a ainsi perdu 132 millions de dollars sur ces seuls placements. Dans l'ensemble, la division de gestion d'actifs affiche une perte de 190 millions de dollars. L'assurance dommage a enfin enregistré une chute de son bénéfice de 25% à 256 millions de dollars, liée à l'introduction en Bourse d'une partie de la branche assurance Travelers. Comme lors des trimestres précédents, c'est l'activité de banque de détail qui permet à Citigroup de limiter les dégâts. La division "global consumer" a ainsi vu son bénéfice bondir de 25% à 2 milliards de dollars. Enfin la gestion d'actifs, qui comprend l'assurance vie, a vu son bénéfice augmenter de 23% à 505 millions de dollars. Au contraire de Citigroup, JP Morgan a déçu les attentes. La deuxième banque américaine a publié un bénéfice net de 1,02 milliard de dollars au deuxième trimestre de son exercice courant contre un bénéfice net de 378 millions un an avant. Le bénéfice net par action s'est établi à 50 cents contre 18 cents au 2ème trimestre 2001 et 48 cents pour les trois premiers mois de l'année. Une performance nettement inférieure à l'attente de 65 cents des analystes du consensus First Call.Hors charges de restructuration, le bénéfice par action est par ailleurs ressorti à 58 cents contre 38 cents sur la même période un an avant, un montant inférieur de 7 cents aux attentes de First Call.           "Les résultats du deuxième trimestre ont continué à être affectés par la faiblesse des marchés financiers et sont restés bien au-dessous du potentiel de croissance", estime le groupe dans un communiqué. JP Morgan est, lui, pénalisé par l'affaire Enron. Sur un montant total de créances douteuses de 4,38 milliards de dollars au 30 juin 2002, 1,13 milliard de dollars sont liés à des effets commerciaux du courtier en énergie.Seul motif de satisfaction pour le PDG William Harrisson, "les fortes performances réalisées par les activités de crédits à la consommation et de services aux entreprises", ainsi que "des gains réalisés dans virtuellement tous les produits d'investissement de la banque".Les actions des deux sociétés avaient terminé la séance de mardi dans le rouge à Wall Street. Mais mercredi, vers 18 heures, l'action Citigroup gagne 3,65% à 37,52 dollars, tandis que le titre JP Morgan, après avoir ouvert en hausse, perd 0,81% à 28,25 dollars.
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