Paris sombre sous les 3.850 points

Nouvelle journée noire à la Bourse de Paris. A l'image des autres places européennes et de Wall Street, l'indice parisien a passé la journée dans le rouge. Le vague sursaut qui a permis au CAC 40 de réduire ses pertes en début d'après-midi aura été supplanté par les déceptions liées au déficit de la balance commerciale américaine qui s'est aggravé en avril et aux inscriptions au chômage qui ont diminué, mais moins que prévu. Et l'indice précurseur de l'économie américaine qui est ressorti supérieur aux attentes n'a pas suffi à redresser la barre. Auparavant, les investisseurs avaient reçu un nouveau coup de bambou avec l'avertissement lancé par Nokia sur ses résultats du second semestre. Un "profit warning" qui a tiré vers le bas le compartiment technologique parisien, tandis que les craintes s'accentuaient sur France Télécom après l'annonce d'un accord jugé peu avantageux avec les banques sur la dette de MobilCom. Dans ce contexte, le CAC 40 chute finalement de 2,63% à 3.832,07 points.Bien entendu, c'est France Télécom qui retient le plus l'attention des investisseurs. L'action décroche de 14,07% à 12,89 euros après avoir été un temps réservée à la baisse pour avoir atteint son plus bas historique de 12,76 euros. Le marché s'inquiète de l'accord, pour l'instant verbal, que l'opérateur a trouvé avec les banques pour sortir du "bourbier" MobilCom. La dette de ce dernier, 4,7 milliards d'euros au total, devrait être transformée en obligations convertibles en actions France Télécom. C'est donc le Français qui supporterait l'ensemble de la dette de son partenaire. Cet accord n'est pas encore signé puisqu'il est conditionné au départ de Gerhard Schmid, encore président de MobilCom.Les autres grandes technologiques reculent après l'avertissement de Nokia, la révision en baisse de sa prévision de progression du chiffre d'affaires pour le second semestre semblant prendre le pas sur les perspectives pour l'après 2003. Alcatel rechute de 4,23% à 9,06 euros et STMicroelectronics, qui compte Nokia parmi ses principaux clients, abandonne 3% à 23,57. Cap Gemini perd encore 2,84% à 44,4. De son côté, Vivendi Universal dégringole de 8,22% à 26,7 euros.TotalFinaElf abandonne 1,77% à 155,2 euros alors que les pays producteurs hors Opep se réunissent aujourd'hui à Vienne pour décider d'une augmentation de leurs exportations. Par ailleurs, des sources de marché font état d'un gros ordre de vente de la part d'un investisseur institutionnel. Areva a démenti être celui-là.Parmi les valeurs traditionnelles, Sanofi-Synthélabo recule de 1,03% à 57,9 euros après le "profit warning" de l'américain Genzyme qui table désormais sur un bénéfice annuel de 25 à 26 cents par action, contre 33 cents attendus par les analystes. Aventis cède plus modestement 0,29% à 68,05 euros.Renault lâche 6,65% à 44,95 euros alors que sa filiale Nissan a annoncé la reprise du paiement d'un dividende intérimaire au titre du premier semestre. Il s'agira du premier coupon versé au titre de l'exercice 1997/98.Porté en début de séance par des informations selon lesquelles la CGIP négocierait le rachat de Legrand, Schneider recule désormais de 2,74% à 51,45 euros.En dehors du CAC, Altran s'effondre de 19,82% à 31,35 euros. UBS a dégradé le titre d'"achat fort" à "neutre" et abaissé son objectif de cours de 75 à 43 euros. Le titre pâtit par ailleurs du flou qui entoure ses comptes, et notamment de certains engagements hors bilan.Enfin, Genset a annoncé avoir "engagé des discussions préliminaires concernant un projet d'opération stratégique" sans donner plus de précision. Le titre du groupe de biotechnologie reste suspendu de cotation.Jérôme LibeskindCopyright Invest
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