La droite en tête au premier tour des législatives

La large majorité présidentielle souhaitée par les partisans de Jacques Chirac semble se dessiner. L'Union pour la majorité présidentielle (UMP) est en effet la grande gagnante de ce premier tour des élections législatives marquées par une abstention record (lire ci-contre). A 22h36, la totalisation du ministère de l'Intérieur indiquait les résultats suivants : L'UMP recueille 33,32%, l'UDF 4,78% et les divers droite 5,13%. Le PS était crédité de 26,98% avec ses alliés divers gauche et PRG, les Verts 4,1% et le PCF 4,79%. L'extrême-gauche obtient 2,79% et l'extrême droite 12,63% (dont 11,28% pour le FN). Le pôle républicain obtient enfin 1,08% et le CPNT 1,94% des exprimés.Selon la Sofres (pour TF1, RTL et Le Monde), l'union des partis de droite a recueilli 43,8% des voix au plan national. CSA (pour France 3, France Info, Paris Match et Orange) donne de son côté un score de 43% des suffrages exprimés. Enfin, Ipsos (pour France 2, Europe 1, Le Figaro et Le Point) estime à 43,8% les voix recueillies par l'UMP. Toujours à droite, l'UDF aurait obtenu de 4,1 à 4,9% des voix.Après l'élection présidentielle, il s'agit donc d'une nouvelle déception pour le Parti socialiste et ses alliés que sont les Verts et le Parti communiste. Les trois instituts de sondage annoncent un score de 36 à 36,8% pour la gauche unie. La désillusion est surtout grande pour le Parti communiste qui n'aurait obtenu qu'autour de 4% des voix. Les Verts sont quant à eux crédités d'un score de 3,1 à 4,4%.Suite au choc du 21 avril, la question était aussi de savoir si le Front national et le MNR allaient pouvoir maintenir des candidats au second tour, voire obtenir des élus au palais Bourbon. L'abstention ne semble pas avoir cette fois-ci fait le jeu des partis d'extrême droite, puisque leur score est estimé entre 11,3 et 13,1%. Le Front national pourrait se maintenir au tour suivant dans 30 à 35 circonscriptions seulement.Enseignement supplémentaire: les autres formations politiques n'ont réalisé que des scores modestes. Le Pôle républicain de Jean-Pierre Chevènement n'aurait guère fait mieux que 1,2%. Et l'extrême gauche, qui avait réalisée une percée le 21 avril dernier, n'afficherait qu'un score compris entre 2,7 et 3%.D'après ces premières estimations, et si la tendance se maintient au second tour, l'UMP pourrait recueillir une large majorité de sièges à l'Assemblée nationale. Les projetcions en sièges montrent en effet que l'UMP compterait entre 379 et 419 sièges selon CSA, et entre 370 et 400 sièges selon Ipsos. La gauche unie n'aurait quant à elle que de 119 à 165 députés selon CSA et de 140 à 170 selon Ipsos. L'UDF pourrait constituer dans le meilleur des cas un groupe parlementaire puisque CSA lui prédit entre 12 et 21 sièges. Ipsos prévoit pour l'UDF entre 22 et 27 sièges, soit au-dessus du nombre requis pour constituer un groupe parlementaire. En revanche, le parti de François Bayrou ne semble pas en mesure de se rendre indispensable à la constitution de la majorité. Du côté du PCF, la perte du groupe parlementaire semble acquis pûisque CSA prévoit pour le parti de Robert HUe entre 12 et 17 sièges quand Ipsos lui prédit entre 8 et 14 sièges. Les Verts, qui comptait sept sièges dans la précédente assemblée n'en compterait que de 1 à 3 selon CSA et de 2 à 7, selon Ipsos. De son côté, le FN pourrait espérer selon les deux instituts deux sièges dans le meilleur des cas. Il s'agit évidemment d'une très forte déception pour le parti d'extrême-droite qui espérait, sur la base des résultats du premier tour des élections présidentielles, pouvoir se maintenir dans 237 circonscriptions et une dizaine de sièges. Ce scrutin constitue un véritable virage par rapport aux précédentes élections legislatives de 1997. Il n'y avait pas eu d'accord pour des candidatures communes entre le Parti Socialiste et les Verts, mais des désistements avaient eu lieu au second tour. Les Ecologistes, le Parti socialiste et le Parti communiste avaient alors recueilli plus de 40% des suffrages au premier tour, contre 36,5% pour les partis de droite parlementaire. A l'issu du second tour, la gauche avait obtenu 305 sièges sur 577.
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