Usinor attend la reprise au second trimestre

Le marché de l'acier ne devrait pas connaître une reprise significative dans un proche avenir, selon Usinor. En décembre, le groupe de Francis Mer avait indiqué attendre "une stabilisation de la demande en volume et en prix" au début de l'année 2002. Puis, lorsqu'Usinor avait présenté son chiffre d'affaires 2001 en janvier dernier, l'échéance avait été repoussée à la fin du premier trimestre, voire au cours du printemps. Aujourd'hui, le groupe confirme ce point de vue. On peut "prévoir qu'après une inflexion, les perspectives des secteurs utilisateurs d'acier se redressent et que la consommation réelle d'acier évolue positivement à partir du second trimestre", lit-on dans le communiqué de la société.Et pour la société, qui est désormais une composante d'Arcelor, il est temps que les premiers signes de reprise se fassent sentir car l'exercice 2001 a été synonyme d'une nette dégradation des comptes. Après six mois d'exercice mitigé en 2001, Usinor avait prévenu que son deuxième semestre afficherait des pertes (voir ci-contre). Et il ne s'était pas trompé. La correction a été tellement sévère que même les résultats annuels ont été entraînés dans le rouge.Ainsi, après avoir publié un chiffre d'affaires en baisse de 7,8% à 14,5 milliards d'euros, Usinor vient de présenter un résultat d'exploitation de -38 millions d'euros, contre +1,09 milliard d'euros un an plus tôt. Ce solde a notamment été tiré à la baisse par la branche "aciers inoxydables" dont le résultat d'exploitation est négatif de 175 millions d'euros. Le groupe justifie ce chiffre par l'effondrement des prix qui n'a pu être compensé totalement par les efforts de gestion.Si le plongeon est spectaculaire en termes d'exploitation, il l'est tout autant du côté du résultat net qui, en un an, est passé de +759 à -720 millions d'euros. Usinor a inscrit une provision pour restructuration de 180 millions d'euros. Et phénomène très en vogue actuellement, il a également opéré une dépréciation d'actifs dans les aciers inoxydables pour 387 millions d'euros.En Bourse, la sanction est nette. Les titres Usinor qui restent cotés cèdent 8,18% à 14,60 euros en fin de séance. Et l'action Arcelor perd 1,13% à 14,85 euros, après avoir lâché plus de 6% la veille. Outre la déception provoquée par ces résultats jugés "moins bons que prévu" par HSBC, Arcelor souffre aussi de la décision de Washington de taxer les importations d'acier (voir ci-contre). Deux facteurs qui ont d'ailleurs conduit l'analyste a dégrader la valeur d' "alléger" à "vendre".De son côté, Arcelor n'a pas manqué de réagir à la mesure prise par l'administration Bush. "Cette décision est injuste et incompatible avec les règles du commerce international. Elle est injuste car les prix de l'acier aux Etats-unis sont supérieurs de 20% à ce qu'ils sont en Europe (...) Bush a annoncé ces mesures pour des raisons uniquement politiques", a déclaré Guy Dollé, président exécutif d'Arcelor, contacté par Reuters. Mais interrogé sur l'aspect financier de l'affaire, il a répondu: "il est trop tôt pour mesurer l'impact de ces mesures sur les perspectives financières d'Arcelor. Il faudra en connaître les détails".latribune.fr
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