Après sa première perte, McDonald ferme 517 restaurants supplémentaires

Conformément à ce qu'il avait annoncé lors de son avertissement de décembre, McDonald est, pour la première fois de son histoire, tombé dans le rouge au quatrième trimestre 2002. Certes, il a sauvé la face, hors exceptionnels, avec un résultat par action de 25 cents conforme aux attentes des analystes. Mais les éléments non-récurrents ont pesé lourd et en les intégrant au compte de résultat, celui-ci fait apparaître une perte nette de 343,8 millions de dollars (27 cents par action), contre un bénéfice de 271,9 millions (21 cents) un an plus tôt.Surtout, le déficit est bien plus profond que ce qu'avait évoqué McDonald en décembre lorsqu'il prévoyait une perte de 5 à 6 cents. C'est qu'à cette époque, le numéro un du hamburger avait anticipé une charge de 435 millions de dollars sur le semestre, concernant son plan de restructuration et notamment la fermeture de 175 restaurants.Or, comme il en avait évoqué la possibilité, les mesures ont été accrues et ce sont finalement 810,2 millions de dollars qui ont été comptabilisés sur le seul quatrième trimestre: 266,9 millions pour restructuration de certains restaurants dont il est propriétaire, 183,9 millions pour des dépréciations et surtout 359,4 millions au titre des fermetures de restaurants.Car le groupe a décidé d'aller plus loin dans ce domaine et va fermer 517 restaurants de plus au cours de l'année 2003, essentiellement aux Etats-Unis et au Japon. Ce qui, avec les 202 fermetures de 2002, portera à 719 le nombre de restaurants qui auront mis la clé sous la porte à la fin de l'année.Avec ces nouvelles mesures, le groupe américain, dont le résultat annuel a chuté de 45% à 893,5 millions de dollars, espère donc "rétablir ses fondations en vue d'une croissance profitable", comme l'ambitionne Jim Cantalupo, qui a pris les rênes de l'entreprise au 1er janvier. Mais face aux difficultés qu'a récemment connues le groupe, l'heure reste toutefois à la modestie. "Un objectif de croissance des bénéfices par action de 10 à 15% n'est pas réaliste", ajoute Jim Cantalupo, préférant miser sur une "croissance raisonnable créant de la valeur pour l'actionnaire."Pour l'heure, les investisseurs doivent néanmoins s'impatienter. Car avec un repli de 3,39% dans la matinée, à 14,84 dollars, l'action reste très près de ses plus bas historiques.
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