Pechiney, prudent pour 2003, envisage des fermetures de sites

"L'année 2003 s'ouvre sur de grandes incertitudes politiques et économiques qui affectent l'ensemble de nos activités": c'est par ces mots que, dans le communiqué de présentation de ses résultats annuels, Pechiney justifie les efforts qui devront être faits cette année et éventuellement "complétés par la restructuration, et parfois l'arrêt des activités qui ne peuvent par trouver les moyens de leur viabilité".Et le groupe a déjà indentifié les divisions les moins rentables. Des procédures sociales ont débuté, "qui pourraient déboucher sur la décision, en 2003, de fermer certains sites de production". Bref, après les 500 suppressions d'emplois de 2002 (en Grande-Bretagne, en Italie et aux Etats-Unis), ce sont 600 postes qui pourraient être supprimés en France, a déclaré Jean-Pierre Rodier, le PDG du groupe. Hier, des informations avaient déjà filtré quant à des réductions d'effectifs. Pendant que le groupe évoquait le projet de fermeture d'un site en Ariège (Auzat) avec 218 suppressions de postes à la clé, les syndicats parlaient quant à eux de 283 emplois en tenant compte des répercussions sur d'autres implantations.Pour l'heure, aucune décision n'a encore été prise officiellement, mais Pechiney indique qu'en cas de concrétisation de ces projets, il inscrirait une charge de 50 à 70 millions d'euros dans ses comptes 2003.L'objectif pour Pechiney est bien évidemment d'aller plus loin dans l'application de son plan Système Progrès Continu, mis en place il y a un an, et qui lui a déjà permis de constater des gains de 130 millions d'euros en 2002.Mais c'est à plus long terme que ces efforts devraient réellement payer sur le plan financier. Car l'an dernier, les restructurations et les dépréciations d'actifs ont entraîné une charge de 315 millions d'euros. Conséquence: le résultat net est passé dans le rouge, à -50 millions d'euros, alors qu'il était de +233 millions un an plus tôt.Pour le reste, les chiffres n'ont apporté aucune surprise majeure après l'avertissement lancé par le groupe en octobre. Pechiney avait ramené de quelque 549 millions (comme en 2001) à 400 millions d'euros sa prévision de marge d'exploitation. C'est finalement un chiffre de 407 millions qui a été publié. Quant aux ventes, elles ont fléchi de 7,2%, à 11,05 milliards d'euros.L'explication est globalement la même que celle qui a été fournie lors des derniers résultats trimestriels. "La baisse des cours de l'aluminium, des primes géographiques et du dollar explique à elle seule la baisse de la marge opérationnelle", indique le communiqué, chiffres à l'appui. En moyenne, l'euro s'est échangé à 0,94 dollar en 2002, contre 0,90 en 2001 et l'aluminium s'est vendu à 1.358 dollars la tonne contre 1.483 dollars un an plus tôt.L'action, qui a d'abord bien réagi à ces nouvelles, termine la journée sur une hausse modeste, de 0,5%, à 26,28 euros.
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