Surplace pour Renault

Un an s'est écoulé depuis la publication des chiffres de ventes automobiles de 2001 et pourtant, rien n'a vraiment changé chez les constructeurs français: Renault continue à faire moins bien que PSA. Tandis que le groupe sochalien a vu ses ventes augmenter de 4,3% en 2002, Renault n'en en effet pas pu améliorer les siennes.L'an passé, la firme de Boulogne a écoulé 2,405 millions de véhicules, soit un repli de 0,3% par rapport à 2001. C'est notamment en Europe occidentale, dans un marché en baisse de 3,1%, que le groupe a souffert. Ses ventes y ont reculé de 1,9%, à 1,869 millions d'unités. A l'international, les performances sont en revanche plus satisfaisantes, avec une hausse des volumes de 5,5%, à 535.951 véhicules.Les crises économiques turque et sudamércaine se sont fait durement ressentir avec des ventes en baisse de 50,3% en Turquie et de 23,9% dans le Mercosur. En revanche, des zones comme l'Asie-Pacifique (+58,8%) ou encore le nord de l'Amérique latine (+28,6%) ont été le théâtre de performances plus soutenues.Ces résultats géographiques contrastés ont naturellement conditionné les performances des différentes marques du groupe. La marque Renault, essentiellement présente en Europe occidentale, n'a écoulé que 2,23 millions de voitures, soit un repli de 2,5%. Il est vrai que Renault n'a pas encore pu profiter pleinement des lancements récents de la Mégane II (le 8 octobre) et de l'Espace IV. A l'inverse, les ventes de Renault-Samsung, acteur du marché asiatique, se sont envolées de 65,4% et celles de Dacia, marque de l'Europe orientale, ont progressé de 5,1%. Leur contribution aux résultats commerciaux du groupe reste toutefois limitée, puisqu'elles représentent conjointement moins de 175.000 véhicules.Enfin, ces chiffres confirment une tendance déjà annoncée mardi par Peugeot: les motorisations diesel prennent une part croissante dans les ventes. Elles ont représenté 40,2% des volumes sur les véhicules particuliers en 2002, contre 38,9% en 2001.Pour l'année qui a débuté, le discours est à l'image des chiffres qui viennent d'être publiés. Alors que Peugeot a avancé un objectif précis, de 3,35 millions de véhicules, la marque au losange apparaît moins à l'aise et se contente d'indiquer que "l'année 2003 devrait marquer un nouveau progrès de la performance de Renault sur ses marchés". Les deux constructeurs s'accordent toutefois sur un point: ils prévoient tous deux un marché européen stable ou en légère baisse.A la clôture, le titre Renault recule de 2,74%, à 44,30 euros.
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