La Banque de France croit en la pérennité de la reprise

Observé au troisième trimestre par l'Insee, avec 0,4% de croissance selon une estimation précoce, le redressement de l'économie française pourrait s'inscrire dans la durée. La Banque de France (BdF), dans sa dernière enquête de conjoncture, accrédite en tout cas l'idée d'un rebond modéré et progressif de l'activité en France. Dans ces conditions, les experts de la Banque de France maintiennent leur évaluation de la croissance pour les trois derniers mois de 2003.Au quatrième trimestre, le produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 0,5%, ce qui permettrait à la France d'afficher une croissance de 0,2% au terme de l'exercice. Cette prévision annuelle est identique à celle formulée par l'Insee. Sur de telles bases, l'acquis de croissance pour 2004 serait de 0,5%. Pour atteindre l'objectif d'une progression du PIB de 1,7% l'an prochain - hypothèse économique qui fonde le budget 2004 -, la croissance par trimestre devrait être de l'ordre de 0,5%. Ces performances ne paraissent pas hors d'atteinte dans la mesure où se multiplient les signes favorables au sein du tissu économique. L'indicateur du climat des affaires établi par la BdF s'est redressé en octobre à 102, après 100 à la fois en septembre et un an auparavant. Dans l'industrie, plongée en plein marasme depuis des mois, l'espoir renaît: l'activité a continué de progresser au rythme observé en septembre et la BdF note que "les secteurs des biens d'équipement et des biens de consommation ont été les plus dynamiques". Résultat, le taux d'utilisation des capacités de production enregistre également de meilleures performances, même s'il demeure encore inférieur à sa moyenne de longue période. Les commandes nouvelles sont restées soutenues, notamment en provenance de l'étranger. Par conséquent, les carnets de commandes se rapprochent du niveau jugé normal, sauf dans l'automobile et dans les biens intermédiaires. Quoi qu'il en soit, toutes ces données poussent à un certain optimisme, avec des perspectives de production "favorablement orientées dans la plupart des secteurs".Dans ces conditions, la BdF pronostique que le repli des effectifs industriels devrait continuer à ralentir. Selon une récente enquête de l'Insee, l'industrie française a tout de même encore perdu au troisième trimestre plus de 30.000 emplois.
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