Attendre et voir: le moral des industriels français n'a guère évolué entre janvier et février. Selon les chiffres publiés ce matin par l'Insee, l'indicateur synthétique du climat des affaires dans l'industrie manufacturière dénote une stabilisation de la conjoncture en février où il s'est établi à 97 comme en janvier (révisé par rapport à 98 annoncé initialement). Les patrons français ne partagent pas le regain d'optimisme observé récemment chez leurs homologues allemands.Ce résultat est conforme au consensus des économistes interrogés par Reuters qui anticipaient en moyenne un indicateur à 97. Rien pour l'instant ne semble plaider en faveur d'un redémarrage fort de l'activité et des investissements dans ce secteur. A l'inverse, les perspectives personnelles de production des industriels pour les trois mois à venir se sont dégradées à -6 contre -2 en janvier et leurs perspectives générales (-33 conformément au consensus, contre -31 en janvier) demeurent très inférieures à leur niveau de long terme, notent les experts de l'Insee.Cette morosité s'explique bien évidemment par les incertitudes géopolitiques mais aussi par la faiblesse de la conjoncture en Allemagne, premier partenaire commercial de la France, et par la fragilité de la situation économique aux Etats-Unis. A tout cela, il convient d'ajouter les piètres performances des marchés boursiers qui pèsent également sur le moral des chefs d'entreprises.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:16

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