La BCE ajuste sa prévision de croissance pour 2003

Après les chiffres décevants du produit intérieur brut (PIB) au deuxième trimestre (lire ci-contre), la révision à la baisse par la Banque centrale européenne de sa prévision de croissance pour 2003 n'a pas de quoi surprendre. Selon une source proche de la BCE citée par l'AFP, l'institut monétaire a réduit nettement sa projection, la ramenant à 0,4% contre 0,7% précédemment. Cette prévision est assez proche de l'estimation officielle de la Commission européenne publiée aujourd'hui, soit 0,5%.Cet ajustement était nécessaire: au premier trimestre, la croissance a été nulle et au deuxième trimestre l'activité s'est contracté. La zone euro a donc frôlé la récession au premier semestre. Les économistes estiment que la reprise observée aux Etats-Unis et au Japon, ainsi que le repli de l'euro face au dollar, devraient certes permettre d'alimenter un peu la croissance européenne mais que celle-ci ne restera encore que faiblement dynamique.C'est d'ailleurs ce scénario d'une reprise lente et progressive qui semble avoir les faveurs de la BCE. En effet pour 2004, l'institut de Francfort table sur une hausse du PIB de 1,5% au lieu de 1,6% précédemment, soit très en deçà de la croissance potentielle, estimée par l'OCDE à 2%. Parallèlement à l'abaissement de ses prévisions de croissance, la BCE a procédé au relèvement de ses projections concernant l'inflation. La hausse des prix pour 2003 devrait être de 2,1% et non de 2% comme estimé initialement et celle de 2004 devrait être de 1,6% au lieu de 1,3%. La révision à la hausse de ces prévisions d'inflation est liée d'une part à l'augmentation des prix du pétrole et d'autre part à l'appréciation de l'euro face au dollar, qui n'avait pas été pleinement prise en compte lors de la dernière publication des prévisions internes de la BCE en juin, a précisé la source citée par l'AFP.La révision à la baisse des prévisions de croissance ne signifie pas pour autant que la BCE s'apprête à assouplir sa politique monétaire. La semaine dernière, le vice-président de l'institut, Lucas Papademos, avait du reste donné peu d'espoir d'une nouvelle détente des taux, en affirmant que l'horizon conjoncturel était en train de s'éclaircir en zone euro.
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