Léger rebond de la croissance britannique

Après le coup d'arrêt enregistré au premier trimestre - la croissance n'avait été que de 0,1% - le rythme de l'activité en Grande-Bretagne s'est un peu accéléré entre avril et juin. Selon la première estimation publiée vendredi par l'Office national de la statistique (ONS), l'économie britannique a enregistré au deuxième trimestre une croissance de 0,3%. En rythme annuel, elle ressort à 1,8%. Ce chiffre est un peu décevant dans la mesure où les économistes attendaient en moyenne une hausse de 0,4%. Non seulement la croissance d'un trimestre à l'autre est inférieure aux attentes des analystes, mais certains d'entre eux avaient même estimé, au vu de la forte hausse de 1,9% des ventes au détail en juin, que cette statistique pourrait réserver une bonne surprise par rapport au consensus des prévisions. Sur le plan politique, ces chiffres préliminaires sont également une mauvaise nouvelle pour le chancelier de l'Echiquier Gordon Brown qui, lors de la présentation du budget en avril, avait dit tabler, pour l'ensemble de l'année, sur une croissance comprise entre 2,0 et 2,5% après 1,9% en 2002. Caroline Gaye, économiste chez CDC Ixis, estime d'ailleurs qu'en novembre le gouvernement britannique sera contraint de revoir à la baisse cette prévision. Pour sa part, elle anticipe une croissance de 1,7% cette année.Les chiffres communiqués par l'ONS montrent en particulier que la production du secteur des services, principal moteur de l'économie britannique ces dernières années, a progressé au deuxième trimestre de 0,4%, sous l'impulsion de la distribution, l'hôtellerie et la restauration. La production manufacturière est quant à elle restée inchangée pendant le trimestre sous revue, après avoir baissé pendant la majeure partie de ces deux dernières années. Pour Caroline Gaye, ces éléments plaident en faveur d'un scénario selon lequel "la Grande-Bretagne est engagée dans un processus de reprise". Elle estime en effet que "la consommation des ménages a atteint un point bas". La politique agressive de la Banque d'Angleterre, des prix immobiliers qui restent dynamiques et un marché du travail peu dégradé sont autant de facteurs qui soutiendront la demande intérieure.
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