Le marché automobile européen retombe dans la déprime

Le redressement de la fin de l'année 2002 aura été éphémère. Après un bond de 11,6 % en décembre, le marché automobile européen a régressé en début d'année 2003. Selon les chiffres publiés jeudi par l'ACEA (Association des constructeurs européens d'automobiles), le nombre d'immatriculations de voitures neuves a diminué de 7 % en janvier (comparé à janvier 2002), dans les 15 pays de l'Union ainsi qu'en Islande, en Norvège et en Suisse.Au total, ce sont 1.189.538 nouvelles unités qui ont été vendues ce mois de janvier. Pour l'ACEA, ces chiffres sont significatifs "d'un début d'année plutôt faible, qui reflète le ralentissement général de l'économie". Quelques marchés européens affichent toutefois leur dynamisme, notamment la Suède, avec une progression de 17 % par rapport à janvier 2002 et la Finlande (+ 15 % ). Mais, note Aurel Leven, "trois des quatre pays les plus importants en Europe enregistrent une forte baisse" : en Italie, les immatriculations chutent de 14, 5 % et dans l'Hexagone, l'un des plus gros marchés européens, les ventes se contractent de 8,8 %. Au Royaume-Uni, le recul est de 9 %. Il n'y a guère que l'Allemagne qui se maintienne avec une baisse de 2,6 %.Au niveau des constructeurs, les Japonais affichent une croissance des ventes de 5,4 % et leur part de marché passe de 10,2 %, en janvier 2002, à 11,6 %. Mazda fait une véritable percée sur le marché européen puisque ses ventes progressent de 69 % (16.922 nouveaux véhicules contre 9.973 en janvier 2002). Mais la plupart des constructeurs sont en recul, Volkswagen de 5,7 % et Ford de 10,8 %, tandis que Nissan baisse de 9 %. Chez les constructeurs français, Renault confirme le recul enregistré sur la France avec des immatriculations en chute de 17,5 % à 136.040 unités. Néanmoins PSA se maintient bien avec 190.703 unités immatriculées, soit un recul de 1%.Et ce, grâce à Citroën, en progression de 12,7 %, grâce à une politique agressive de promotions, tandis que les immatriculations de Peugeot ont baissé de 10 %.Enfin, en ce début d'année, Fiat conserve la place d'éternel perdant. Le nombre de véhicules neufs écoulés par le constructeur turinois chute de 22,8 % et sa part de marché continue à dégringoler, passant de 10,4 à 8,7%.
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