Décrue nette et surprise du chômage en janvier aux Etats-Unis

D'un mois sur l'autre, les chiffres du chômage aux Etats-Unis soumettent les économistes au régime de la douche écossaise. Après 156.000 destructions nettes d'emplois en décembre, l'économie américaine affiche un regain de vitalité en janvier se traduisant par la création de 143.000 emplois. Dans la foulée, le taux de chômage revient sur ses niveaux de septembre dernier à 5,7%, soit 0,3 point de moins que le niveau enregistré en décembre.L'embellie du mois dernier - largement supérieure aux attentes des économistes qui tablaient sur 70.000 créations nettes - est notamment à mettre au compte de la distribution. Dans ce secteur, 101.000 créations nettes d'emplois ont été enregistrées en janvier, corrigeant les 99.000 destructions observées en décembre.Ces chiffres tendent à accréditer l'idée selon laquelle la première économie du monde a subi un sévère ralentissement lors des trois derniers mois de 2002 - le PIB n'a augmenté que de 0,7% sur cette période - mais que cette phase est désormais révolue. Reste à savoir s'il n'est pas un peu prématuré de parler de reprise.Les incertitudes géopolitiques perdurent, notamment la question irakienne, et elles devraient continuer à peser sur le moral des chef d'entreprises bridant encore leurs décisions d'investissement et leur capacité à embaucher. Néanmoins, certains signes pourraient laisser penser que les Etats-Unis arrivent au terme d'un processus d'ajustement. Ainsi dans l'industrie, où 16.000 destructions nettes ont été enregistrées, le rythme de disparition des emplois paraît ralentir. En décembre, l'industrie avait détruit 80.000 emplois. L'administration Bush accueille ces statistiques avec satisfaction. Pour Glenn Hubbard, l'économiste en chef de la Maison Blanche, "la reprise économique est en cours mais il y a toujours d'importants risques d'affaiblissement de cette reprise". Et de citer trois facteurs qui ralentissent ce redémarrage: l'incertitude liée à la guerre avec l'Irak, les interrogations quant à la santé de l'économie américaine elle-même et les récents scandales financiers. "Toutes ces incertitudes pèsent sur l'état d'esprit des gens", a estimé Glenn Hubbard.
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