SAP a résisté au premier trimestre

Premier éditeur européen de logiciels, l'Allemand SAP aura une nouvelle fois apporté la preuve de sa capacité de résistance. Au premier trimestre 2003, le groupe est parvenu à atteindre le haut de la fourchette définie par les analystes, en dépit de ventes plutôt décevantes. Le bénéfice est ressorti à 186 millions d'euros, contre 65 millions d'euros un an plus tôt. Les analystes interrogés par la filiale d'information financière de l'AFP, AFX, tablaient en moyenne sur 158 millions d'euros. Le résultat d'exploitation de 304 millions a progressé de 28%, et se situe au-dessus des prévisions du marché établies en moyenne à 277 millions d'euros. Le groupe se concentre depuis des mois sur la réduction de ses coûts, une politique dont il tire aujourd'hui les bénéfices.En revanche, le chiffre d'affaires n'a pas été à la hauteur des espérances. Les ventes de janvier-mars ont reculé de 8% à 1,5 milliard d'euros. Dans le détail, les revenus tirés des licences, baromètre de la santé du groupe, affichent une baisse de 12,7% à 352 millions d'euros, un chiffre décevant par rapport aux 367 millions en moyenne pronostiqués par les analystes interrogés par Reuters. Ce fort repli s'explique en partie par les effets défavorables du taux de change euro/dollar, le groupe réalisant un tiers de ses ventes outre-Atlantique. A taux de change constant, le chiffre d'affaires total a progressé de 1%, tandis que celui des licences limite son recul à 4%. En dépit d'un environnement difficile fortement marqué par le conflit iraquien, SAP semble mieux s'en tirer que ses concurrents. Si l'éditeur allemand est en ligne avec les attentes du marché, ce n'est pas le cas d'autres éditeurs tels que PeopleSoft ou Siebel, qui ont lancé il y a peu un avertissement sur leurs résultats du premier trimestre.C'est pourquoi SAP maintient les objectifs annuels publiés en début d'année. Il table toujours sur un bénéfice par action compris entre 3,45 et 3,60 euros, et sur une hausse d'un point de sa marge d'exploitation à 23,7%.A Francfort, le titre gagne 2,97% en fin de journée à 91,9 euros.
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