La cession de l'activité pétrochimie d'ABB (OGP) ressemble de plus en plus à l'Arlésienne. Cette vente dépend en effet du règlement d'un litige sur l'amiante qui oppose OGP à 130.000 salariés américains. ABB a proposé une transaction à l'amiable de 1,3 milliard de dollars, mais doit encore obtenir le blanc-seing de la justice américaine. Or cette dernière a demandé lundi des informations supplémentaires à la firme suisse. Un nouveau délai qui met ABB en difficulté. Certes, hier, le président du groupe d'ingénierie a rappelé que si son objectif était bien la cession des actifs non stratégiques avant la fin de l'année 2003, il a ajouté qu'ABB "pourrait survivre" à un délai supplémentaire de deux ou trois mois. Mais les délais commencent à s'allonger de façon inquiétante. Initialement, la vente d'OGP était prévue pour avril. Et, une mauvaise nouvelle n'arrivant jamais seule, Jürgen Dormann a indiqué qu'il enttendait retirer un milliard de dollars de la vente de la division pétrochimie. Une somme inférieure aux estimations qui avaient cours jusqu'ici sur les marchés et qui estimaient OGP à 1,5 milliard d'euros. En tout, les désinvestissements ne devraient rapporter, si l'on en croit Jürgen Dormann, qu'environ 2 milliards de dollars. Ce qui est un peu court pour remplir l'objectif de réduire la dette (8,5 milliards de dollars) de moitié en 2005.Du coup, il faudra bien trouver de l'argent. Le marché fourmille donc de rumeurs depuis quelques jours. Celle qui revient le plus est la possibilité d'une augmentation de capital ou d'une émission d'obligations convertibles. Cité par Bloomberg, Charles Burrows, analyste chez Goldman Sachs, explique que "comme de nouveaux délais dans le plan de cessions sont susceptibles d'intervenir". Et d'ajouter que "cela augmente la possibilité d'une augmentation de capital". A la Bourse de Zurich, le titre ABB a gagné vendredi 0,49% à 4,49 francs suisses.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:27

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