Infineon promet la rentabilité ce trimestre

Nette amélioration pour Infineon. Certes, le fabricant de semi-conducteurs allemand a connu sur la période avril-juin son neuvième trimestre dans le rouge, mais il a réduit sensiblement ses pertes et promet la rentabilité pour le quatrième trimestre de son exercice 2002-2003 (clos fin septembre). Ce n'est pas tant la reprise -encore hypothètique- du marché qui profite à Infineon mais les drastiques plans de restructuration mis en place ces derniers mois.Fait notable, le groupe a réussi à redresser sa division la plus importante et la plus délicate, la fabrication de mémoires, qui représente plus d'un tiers de ses ventes. Le département a atteint le point mort avec un résultat d'exploitation (Ebit) symbolique de 2 millions d'euros, contre une perte de 138 millions au précédent trimestre et de 22 millions un an avant. Le groupe dit avoir réalisé d'importants gains de productivité dans son usine de fabrication de mémoires DRAM de Dresde, qui utilise des galettes de silicones de 300 milimètres, l'outil le plus productif du secteur.En tout cas, Infineon a réussi, grâce à ces gains de productivité, à compenser un nouveau recul de cette activité. Le chiffre d'affaires des mémoires a diminué de 7% à 569 millions d'euros par rapport au précédent trimestre. Le groupe a d'abord souffert des effets de la faiblesse du dollar par rapport à l'euro. Mais il a également subit la conjoncture morose qui règne dans les ventes d'ordinateurs. Car, en dépit d'une reprise du marché en volume (lire ci-contre), la concurrence continue de peser sur les prix des mémoires DRAM. Au total, sur le trimestre, le groupe a subi une perte nette de 116 millions d'euros, incluant une dépréciation de 68 millions d'euros. L'an passé, la perte était de 328 millions d'euros. Les ventes totales sont restées stables à 1,47 milliard d'euros par rapport au précédent trimestre, légèrement au dessus des prévisions du marché (1,42 milliard d'euros en moyenne). Une fois cet exercice terminé, Infineon compte bien repartir du bon pied. C'est ce qu'a confié son PDG, Ulrich Schumacher au Wall Street Journal Europe. "Pour l'année prochaine, nous attendons une croissance solide. Que ce soient les 15% prévus par les analystes ou dans les 10% n'est pas si important quand on considère où nous sommes maintenant. Dans tous les cas ce sera une amélioration majeure", a-t-il indiqué. Une fois la surprise passée, les investisseurs semblent douter. "Je ne suis pas sûre de croire ces prévisions. Je serais un peu plus prudent", a confié un analyste à Reuters. Après avoir ouvert en hausse, le titre Infineon a reculé à la mi-séance de Francfort de 3,03% à 10,88 euros. Le marché a également craint que Siemens, l'ancienne maison-mère d'Infineon vende les parts qui lui reste dans le fabricant de semi-conducteurs, son titre ayant enregistré une hausse de 59% depuis le début de l'année, au-dessus du marché. Cependant, le titre a terminé en baisse de 0,53% à11,16 euros.ARM Holdings souffre de la fragilité du marché de la téléphonie mobileLe fabricant de puces britannique, qui fournit essentiellement des micro-processeurs pour les combinés mobiles et autres appareils nomades, a vu son résultat avant impôts reculer de 60% au premier semestre à 6,6 millions de livres. Son chiffre d'affaires s'est inscrit en baisse de 27% à 31,4 millions. Au second semestre, ARM ne perçoit pas d'amélioration notable, tablant à peine sur des ventes équivalentes à celles de la première moitié de l'année. Le groupe met en cause une conjoncture morose, aggravée par la guerre en Irak et par l'épidémie de SRAS.
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