Aux grands maux, les grands remèdes. Siemens a annoncé de nouvelles suppressions d'emplois dans sa branche de téléphonie mobile, à peine convalescente. Le conglomérat allemand va supprimer 2.300 postes dans la division ICM, dont 500 en Allemagne. Le groupe se donne jusqu'à la fin septembre 2004 pour mener à bien cet énième plan de restructuration, qui doit contribuer au programme de réduction des coûts de la division. A terme, les dépenses de ICM doivent étre réduites d'un milliard d'euros. Ces 2.300 suppressions de postes s'ajoutent aux 4.000 emplois déjà supprimés au cours des précédents programmes de réduction des coûts. Si Siemens a décidé d'une nouvelle mesure d'ampleur, c'est que le secteur ne voit pas poindre la reprise. "Le marché mondial pour les réseaux de téléphonie mobile a déjà chuté de 15% l'an passé. Sur l'année en cours, le marché peut se réduire jusqu'à 20%. En outre, le chiffre d'affaires sur le marché des téléphones portables stagne malgré des chiffres de ventes en hausse. L'activité subit une énorme pression des prix chez tous les concurrents", s'est désolé le patron d'ICM, Rudi Lamprecht. Pour redresser la barre, le conglomérat va tenter d'accroître sa part de marché, en investissant notamment dans l'UMTS, mais aussi dans les réseaux GSM et EDGE (norme intermédiaire de transport rapide de données, qui utilise les réseaux mobiles existants). "La part de marché doit être élargie en particulier dans les marchés de croissance d'Europe de l'Est, d'Asie et d'Amérique latine", indique également le communiqué. Pourtant, après avoir connu de graves difficultés, la division ICM est revenue dans le vert au troisième trimestre (clos fin juin) de son exercice 2002-2003. Elle a généré un résultat opérationnel de 17 millions d'euros, contre une perte de 9 millions d'euros un an avant. Toutefois, en l'état actuel des choses, elle est bien loin de son objectif de marge de 8 à 11% fixé pour la fin du prochain exercice. ICM n'est pas la seule épine dans le pied de Siemens. Le groupe continue de connaître de graves difficultés dans sa division ICN (réseaux de téléphonie fixe), qui a encore accusé une perte opérationnelle de 125 millions d'euros. A Francfort, le titre Siemens termine la journée en baisse de 0,54% à 49,43 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:35

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