Les grandes manoeuvres sont en vue chez Akzo Nobel. Le chimiste de spécialités néerlandais s'apprêterait à vendre trois importantes divisions pour renforcer son bilan et "rendre plus cohérent" son portefeuille d'activités. Selon un porte-parole du groupe, cette vente pourrait rapporter en combiné un milliard d'euros.Les trois divisions concernées sont celles des catalyseurs, des résines de peinture et des produits phosphorés. Si l'on en croit Akzo Nobel lui-même, des contacts ont déjà été pris. "Nous avons reçu une offre pour l'ensemble de l'activité de résines, et nous l'examinons très sérieusement", indique-t-on ainsi au siège du groupe à Arnhem. Reste que, toujours selon ce même porte-parole, le scénario privilégié serait de céder d'abord l'activité de résines de peinture (414 millions d'euros de chiffre d'affaires) pour ensuite envisager la situation du reste de la division.Concernant les catalyseurs, Akzo souligne que l'activité peut fonctionner de manière "indépendante" et peut ainsi attirer des investisseurs industriels comme des investisseurs privés. Aucun détail n'a été fourni concernant l'activité de produits phosphorés. De toutes façons, le groupe veut se donner le temps. Le président Hans Wijers avait déjà annoncé en mai que certains désinvestissements devraient avoir lieu et il a ajouté ce jeudi qu'Akzo "n'était pas engagé dans une course contre la montre". Il a cependant indiqué qu'il n'était pas question de "traîner les pieds". Le critère devrait donc être le montant des offres. Akzo a, comme la plupart de ses concurrents, souffert d'une conjoncture particulièrement difficile au premier semestre 2003. Mais ces difficultés sont surtout venues de sa division pharmaceutique, particulièrement touchée par la concurrence des génériques. Ces cessions devraient permettre d'alléger sa dette et d'acquérir des "activités de croissance". Reste que cette annonce n'a pas surpris les investisseurs qui ont déjà misé sur le titre. Depuis mi-juillet, il a ainsi pris 30%. Jeudi, en fin de journée, il gagnait 0,6% à 30,33 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:40

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