Encore une mauvaise nouvelle pour le secteur chimique. L'allemand Degussa a annoncé lundi qu'il allait passer 500 millions d'euros de charges pour dépréciation d'actifs dans son activité Chimie fine. Parmi ces charges, 250 millions d'euros sont liés à des acquisitions. Une charge exceptionnelle qui sera passée dans les comptes du troisième trimestre. En conséquence, le groupe allemand a indiqué qu'il subirait une perte sur cette période, mais aussi sur l'intégralité de l'année 2003. Les résultats pour le troisième trimestre devraient être connus le 6 novembre prochain.Parallèlement à cette dépréciation, Degussa annonce qu'il va entamer la restructuration de sa branche chimie fine. Un mouvement qui pourrait entraîner la fermeture de "certaines usines sur les 19 sites" de la division. Cette dernière devrait cependant encore afficher un bénéfice, hors charges exceptionnelles. Reste pourtant que selon le porte-parole du groupe, "la croissance de la rentabilité n'est pas à la hauteur de ce que l'on attendait". 2003 restera donc sans doute comme une année noire dans les annales de Degussa. Déjà pénalisé par la hausse de l'euro et des matières premières et l'environnement économique morose, le groupe paie aujourd'hui sa politique ambitieuse des années prospères. En 2000, Degussa avait ainsi acquis le groupe chimique anglais Laporte pour 1,4 milliard de livres. Et désormais, la communauté financière s'interroge sur l'éventualité d'un dividende pour l'exercice en cours. Dans l'immédiat, Degussa a refusé de faire des prévisions à ce sujet, prétextant qu'il était "trop tôt pour aborder cette question". Mais beaucoup en ont déjà fait leur deuil.Après ce chapelet de mauvaises nouvelles, le titre cède 1,36% à 24,65 euros, en fin d'après-midi. L'action a déjà été très durement touchée entre août et octobre, où elle avait perdu près d'un cinquième de sa valeur.

latribune.fr

20 Oct 2008, 0:51

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