Marks and Spencer sanctionné sur des perspectives moroses

Bons résultats pour le premier trimestre mais sombres perspectives pour le marché. Voilà en substance ce qu'a annoncé Marks and Spencer pour le premier trimestre de son exercice 2003-2004 mercredi matin. Le groupe de distribution britannique a vu effectivement ses ventes globales augmenter de 5,4% sur la période de 15 semaines se terminant le 12 juillet. Le chiffre a néanmoins été gonflé par la croissance externe. A périmètre équivalent, les ventes ne progressent plus que de 3,8%.Par activité, la meilleure performance est à mettre au crédit de la branche alimentation. Les ventes de cette dernière ont progressé de 8,1% (5,1% à périmètre constant). Une performance supérieure à celle du secteur due en grande partie aux magasins Simply Food. L'objectif d'ouvrir 50 nouveaux établissement cette année devrait d'ailleurs être respecté. Moins performante, mais plus surprenante, la branche vêtements se porte également plutôt bien. La hausse de 3,9% de son chiffre d'affaires, principalement grâce aux vêtements adultes, a ainsi surpris les analystes de JP Morgan. En revanche, la division équipement de la maison reste à la traîne : les ventes n'y ont progressé que de 1,4% sur un an.Ces résultats pour le premier exercice confirment la reprise toute relative que Marks & Spencer avait amorcée en 2002 - 2003. Recentré sur la Grande-Bretagne, avec des magasins rénovés, le groupe avait annoncé à la fin de l'exercice (le 29 mars) un chiffre d'affaires en hausse de 6% et un bénéfice avant impôt et exceptionnels de 721,3 millions de livres (1,01 milliard d'euros).Mais les perspectives pour l'avenir n'en restent pas moins moroses. La consommation des ménages britanniques s'était déjà dégradée en juin (lire ci-contre). Ce matin, le PDG du groupe Roger Holmes a reconnu qu'il s'attendait à ce que le marché des ventes de détail manque de vigueur cette année. A Londres, le marché a immédiatement et lourdement sanctionné ces nouvelles, et le titre a perdu 7,16% à 309 pence à la clôture. D'autant que, selon Reuters, Deutsche Bank a réduit sa recommandation "d'achat" à "conserver", non pas pour des problèmes liés à la société, mais parce que la banque allemande considère que le potentiel de hausse de l'action est désormais assez limité.
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