Solides performances des banques d'affaires américaines

Le temps des vaches maigres est définitivement derrière les banques américaines. Après Lehman Brothers hier, c'est au tour de Goldman Sachs et de Morgan Stanley d'affronter le jugement des marchés. A l'occasion de la présentation des résultats de leur quatrième trimestre, les deux banques d'affaires peuvent afficher un large sourire. Goldman Sachs a vu son bénéfice net trimestriel quasiment doubler à 971 millions de dollars, soit 1,89 dollar par action. C'est largement supérieur aux attentes des analystes qui tablaient en moyenne sur un BPA de 1,54 dollar. Pour Morgan Stanley, la hausse du bénéfice trimestriel a été de 40% sur un an, à 1,04 milliard de dollar. Le BPA ressort à 94 cents, soit un peu supérieur aux 90 cents anticipés par le consensus Reuters. Pour Morgan Stanley comme pour Goldman Sachs, la bonne tenue des activités sur le marché obligataire a permis de soutenir le résultat. Ces activités ont représenté plus du tiers du produit net bancaire de Goldman Sachs, soit 5,6 milliards de dollars de revenus, en hausse de 20% par rapport à la même période de l'an dernier. Chez Morgan Stanley, les activités sur le marché obligataire ont généré des revenus de 5,4 milliards de dollars, c'est plus du quart du total du chiffre d'affaires, avec une hausse sur un an de 65%. A noter, signe de la vigueur retrouvée de l'économie et de la Bourse américaines, le retour en grâce des activités de fusion-acquisition chez Goldman Sachs. Plutôt à la dérive sur la première partie de l'exercice, le pôle banque d'investissement (qui inclut les fusions-acquisitions) a enregistré une hausse de 24% de ses revenus au quatrième trimestre. Ce n'est toutefois pas suffisant pour combler le retard accumulé les mois précédents. Sur l'exercice sous revue, l'activité de cette division a baissé de 4%. Sur ce segment d'activité, Morgan Stanley a connu un trimestre toujours difficile. Les revenus de sa division banque d'investissement ont reculé de 17% au cours du dernier trimestre de l'exercice.Dans leur ensemble, ces chiffres laissent néanmoins augurer d'un bon exercice 2004. C'est en tout cas le point de vue d'Henry Paulson, le PDG de Goldman Sachs. Commentant les résultats de sa banque, il estime que "l'amélioration de la conjoncture économique et des marchés crée un environnement plus favorable, qui devrait bénéficier autant à l'activité qu'à l'investissement". L'intérim de John Reed à la tête du New York Stock Exchange est terminéLe NYSE a un nouveau patron, il s'agit de John Thain. L'actuel numéro deux de Goldman Sachs prendra ses fonctions de PDG le 15 janvier prochain et sa rémunération annuelle est déjà connue: 4 millions de dollars. Cette transparence sur le salaire du patron de la première place financière mondiale est l'une des conséquences du scandale qui avait valu à Richard Grasso de perdre son fauteuil en septembre dernier. A l'époque il avait été révélé que l'emblématique PDG du NYSE avait touché au fil des années 188 millions de dollars de rémunération. John Reed, ancien PDG de Citibank, va devenir président du conseil d'administration par intérim. En compagnie de John Thain, il va se mettre en quête d'un président permanent du conseil d'administration. La division entre deux personnalités des fonctions de PDG et de président du conseil d'administration fait partie des réformes entreprises par le NYSE à la suite de l'affaire concernant Dick Grasso. Ces réformes ont été approuvées hier par la commission américaine des opérations de bourse, la Securities and Exchange commission (SEC) (lire ci-contre).
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