Adidas-Salomon confirme ses objectifs annuels

Depuis le début de l'année, les investisseurs doutent de la capacité d'Adidas-Salomon a délivrer la croissance bénéficiaire promise. Mais les réticences du marché n'empêchent pas le groupe de maintenir le cap. Comme il l'avait déjà fait en mai (sans convaincre), Adidas-Salomon vient une nouvelle fois d'affirmer que son bénéfice augmenterait de 10 à 15% en 2003 pour un chiffre d'affaires en progression de 5% (à taux constants).Il faut dire que pour l'heure, le fabricant d'articles de sport semble plutôt bien parti. Au premier semestre, son bénéfice net a progressé de 22%, à 83 millions d'euros. Et au seul deuxième trimestre, il a augmenté de 27%, à 32 millions d'euros. Un chiffre qui correspond aux pronostics les plus optimistes des analystes interrogés par l'AFP.Néanmoins, comme le montre le titre (en baisse de 1,34%, à 72 euros), le marché demeure dubitatif. Car ces chiffres ne doivent pas masquer la réalité de la situation. L'envolée du résultat net est en grande partie imputable à la réduction des frais financiers (-64% au deuxième trimestre et -40% sur le semestre). Or, pour ce qui est du reste, le tableau est moins flatteur.Ainsi, le groupe patine toujours aux Etats-Unis. L'atonie du marché et la hausse de l'euro ont entraîné une baisse des ventes de 17% sur la zone au premier semestre. Dans ces conditions, la bonne tenue du marché européen n'a pas suffi à soutenir l'activité. au premier semestre, les ventes mondiales ont reculé de 3%, à 3,06 milliards d'euros.Et c'est bien là ce qui inquiète le marché. Car ces difficultés commencent à avoir des conséquences sur la rentabilité opérationnelle du groupe. Ainsi, alors qu'il avait résisté au premier trimestre, le résultat opérationnel a flanché sur les trois mois suivants. Entre avril et juin, il a perdu 10%, à 62 millions d'euros. Un chiffre bien inférieur aux pronostics des analystes qui d'après Reuters espéraient en moyenne 68 millions.La situation n'a bien entendu rien d'alarmant. Mais, alors que Adidas-Salomon comptait améliorer ses positions outre-Atlantique, il semble bien que l'Amérique du Nord sera plus un frein qu'un moteur pour le groupe. D'autant que le carnet de commandes n'a rien d'encourageant. Que ce soit à taux constants (-12%) ou en intégrant les effets de change (-23%) les commandes sont en forte baisse en Amérique du Nord.
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