C'est une bonne année qu'aura connu BASF, le groupe allemand numéro un mondial de la chimie, en 2002. Le résultat d'exploitation, stimulé par d'importants efforts de restructuration, a fortement progressé. Mais le groupe se montre très prudent quant à ses perspectives 2003.BASF avait promis une hausse d'au moins 15% de son bénéfice d'exploitation 2002: il aura fait sensiblement mieux, affichant en fait une hausse de 25,6% sur un an. Le résultat d'exploitation, hors éléments exceptionnels, de BASF, s'est en effet établi à 2,88 milliards d'euros. Une performance supérieure aux attentes des analystes, qui tablaient sur 2,77 milliards d'euros en moyenne.Cette progression ne se retrouve certes pas au niveau du bénéfice net, qui recule de 74% pour s'établir à 1,504 milliard d'euros. Une bonne raison à cela: la base de comparaison était très défavorable, le bénéfice 2001 ayant été gonflé par la vente des activités pharmaceutiques de BASF pour quelque 6 milliards d'euros. Mais là encore, le résultat dépasse les prévisions, qui portaient sur un bénéfice net de 1,45 milliard.Le groupe de chimie engrange ainsi les résultats des efforts de restructuration engagés depuis 2001, avec un programme de réduction des coûts portant sur 1 milliard d'euros d'ici la fin de 2003. "BASF a prouvé qu'il était plus que capable de travailler dans des conditions difficiles, en réduisant ses coûts et en répercutant la hausse du prix des matières premières sur ses tarifs", estime Oliver Guenter, analyste de la Bankgesellschaft Berlin, interrogé par l'AFP. Autre motif de satisfaction relevé par les analystes: les bons résultats du dernier trimestre de l'année dernière, avec un bénéfice net de 199 millions d'euros, contre une perte de 469 millions un an plus tôt. Tout ceci n'empêche pas BASF de se montrer prudent pour l'exercice en cours. Certes, "l'année a bien commencé. Jusqu'à présent, les ventes sont en hausse comparé aux deux premiers mois de 2002", souligne le patron de BASF, Juergen Strube, dans un communiqué. Mais, poursuit-il, "les incertitudes liées au conflit en Irak pèsent sur les évolutions futures. BASF ne peut donc donner qu'une indication très limitée sur la façon dont l'industrie chimique et le groupe vont se développer". BASF se contente donc d'annoncer vouloir enregistrer au premier trimestre 2003 une "nette hausse" de son résultat d'exploitation hors éléments exceptionnels. Mais cette croissance devrait être moins importante au deuxième trimestre. A la Bourse de Francfort, ces résultats sont en tout cas fort bien accueillis: en fin d'après-midi, le titre gagne 10,77%, à 34,55 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:55

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