L'offre du Crédit Agricole sur le Lyonnais ouverte aujourd'hui

Présentée le 16 décembre dernier, l'offre du Crédit Agricole sur le Crédit Lyonnais est enfin officiellement lancée. Après l'annonce mardi soir du visa de la Commission des opérations de Bourse (COB), le Conseil des marchés financiers (CMF) a précisé jeudi dans une note que l'offre serait ouverte du vendredi 28 mars au 6 mai prochain.Pour mémoire, à l'issue de la bataille engagée avec BNP-Paribas (voir notre dossier), la Banque verte avait déposé une offre mixte: 4 actions Crédit Lyonnais donneront droit à cinq actions Crédit Agricole à émettre et une soulte de 148,24 euros. Deux offres subsidiaires plafonnées sont également proposées: un achat des actions Crédit Lyonnais à 56 euros l'unité et l'échange de 10 actions Crédit Lyonnais pour 37 actions Crédit Agricole à émettre.Dans sa note, le CMF rappelle que le Crédit Agricole détient déjà 62,4 millions d'actions Crédit Lyonnais, soit 17,77% du capital actuel de la Banque au lion. Un peu plus de 7 millions de titres sont également susceptibles d'être émis durant l'offre suite à l'exercice d'options.En cas de succès total, le Crédit Agricole devra donc débourser plus de 16 milliards d'euros, dont 10,9 milliards en espèces. Mais l'opération n'est conditionnée qu'à l'obtention par la Banque verte de la majorité du capital et des droits de vote de sa cible.D'ores et déjà, le Crédit Agricole s'est assuré le soutien des membres du GAP (groupe d'actionnaires partenaires) du Lyonnais. Axa, AGF, Commerzbank, Intesa-BCI et BBVA devraient lui permettre de récolter 26,5% du capital, portant sa participation à plus de 44%. Devraient ensuite venir s'ajouter la part d'autocontrôle (1,4%) et une part des actions des salariés du Lyonnais (5,6%). Rappelons qu'il reste également un peu moins de 30% des titres dans le public (en dehors des 16,23% de BNP-Paribas et des 4% de la Société Générale).Il est donc peu probable que les résultats créent la surprise. Et finalement, seuls deux événements pourraient venir contrecarrer les projets du Crédit Agricole. D'abord, une surenchère (difficilement envisageable selon les observateurs). Un adversaire devrait alors se manifester au plus tard cinq jours de Bourse avant la fin de l'offre. L'autre entrave pourrait être la contestation auprès du Conseil d'Etat et dans un délai de deux mois, du feu vert accordé par le CECEI (Comité des établissements de crédit et des entreprises d'investissement). Néanmoins ce recours n'est pas suspensif.Récemment, le CECEI a autorisé la fusion des deux banques à la condition que le nouvel établissement cède 85 agences de son réseau. Ce qui devrait représenter pour lui une perte de produit net bancaire de 60 millions d'euros, soit 2% de ses revenus de la banque de détail en France.
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