Rentabilité en déclin chez Vallourec

Dans le secteur où évolue Vallourec, il y a des hauts et des bas de cycle. Or, pour l'heure, il faut bien reconnaître que le spécialiste des tubes sans soudure est plutôt dans une période de disette. En témoignent les chiffres semestriels publiés ce mercredi. Bien qu'il ait réussi à limiter à 6% la baisse de son chiffre d'affaires (1,2 milliard d'euros), le groupe n'a pas pu empêcher un effondrement de ses résultats.Le bénéfice net est ainsi tombé de 40 à 18,2 millions d'euros, tandis que le résultat d'exploitation a fondu de 60%, à 59 millions d'euros. D'où un plongeon de la rentabilité, la marge d'exploitation passant par exemple de 11,6 à 5,3%. "Les résultats du premier semestre 2003 ont été réalisés dans une conjoncture encore très défavorable et se comparent à des résultats particulièrement bons au premier semestre 2002", se défend Vallourec. En particulier, "l'activité pétrole et gaz a encore été affectée au premier trimestre 2003 par les incertitudes provoquées par la crise irakienne", ajoute le communiqué.Bref, dans un environnement difficile, Vallourec a bien tenté de maîtriser ses charges. Mais il n'a pu les réduire suffisament pour compenser la baisse du chiffre d'affaires. Un phénomène qui a bien évidemment de lourdes conséquences pour un groupe dont les coûts d'exploitation représentent 90% du chiffre d'affaires. A cela s'est enfin ajoutée l'évolution défavorable du dollar vis-à-vis de l'euro.Cet effondrement des résultats avait toutefois été anticipé (au moins en partie) par la communauté financière. Et le groupe lui-même rappelle qu'à 111,6 millions d'euros, le résultat brut d'exploitation représente encore 9,3% du chiffre d'affaires. Ce qui est "à mi-chemin entre l'objectif minimum de 5% en basse conjoncture et la performance réalisée sur l'ensemble de l'exercice 2002 (13,6%)".Les investisseurs se montrent pourtant déçus. En fin de séance, l'action recule de 1,21%, à 61,25 euros. Et, si les résultats passés n'ont rien de véritablement surprenants, c'est du côté des perspectives qu'il faut se tourner pour comprendre la méfiance du marché. Car le proche avenir ne promet rien d'encourageant.Le chiffre d'affaires des six derniers mois de l'exercice devrait être comparable à celui du premier semestre. Mais, "compte tenu du décalage dans le temps de l'impact des variations des devises dû à la politique systématique de couverture de Vallourec, l'érosion de la parité euro/dollar pèsera sur les résultats davantage au second semestre qu'au premier semestre", avertit le groupe. Histoire de ne pas trop alarmer le marché, Vallourec précise toutefois que le résultat sera "nettement positif".
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