La marge de manoeuvre de Vivendi Universal se réduit. Contrairement à ce qu'affirmait le New York Times ce jeudi, le câblo-opérateur Comcast a annoncé dans un communiqué ne pas avoir l'intention de soumettre d'offre pour le rachat de Vivendi Universal Entertainment, la filiale américaine de Vivendi Universal regroupant les studios de cinéma, les chaînes câblées et les parcs à thème.Le groupe américain n'a pas donné plus de détail. Toujours est-il que ce retrait ne va pas faire les affaires de Vivendi. Car depuis quelques semaines les désistements se multiplient (voir ci-contre). Au mois de juillet, MGM s'était déjà écarté invoquant les exigences démésurées du groupe français. "Les actifs de VUE sont attrayants et complèteraient bien MGM. Malheureusement, satisfaire aux attentes de prix actuelles du vendeur ne serait pas cohérent avec notre propre évaluation des actifs", avait alors expliqué Alex Yemenidjian, PDG de MGM. Le groupe avait pourtant relevé son offre peu de temps auparavant. Mais, avec une proposition de 11,5 milliards de dollars, il restait loin des 14 milliards de dollars, que souhaiterait, d'après diverses informations de presse, obtenir le groupe de Jean-René Fourtou.La tâche devrait d'autant plus se compliquer pour Vivendi que récemment le retrait d'un autre candidat a été évoqué. D'après un article du New York Post publié en début de mois, Liberty Media, l'un des candidats jugés les plus sérieux jusqu'ici, aurait lui-aussi décidé de passer la main sur le dossier VUE.La nouvelle n'a pas été confirmée. Mais si tel était le cas, la liste des repreneurs potentiels ne compterait alors plus NBC, Viacom et un groupe d'investisseurs emmenés par Edgar Bronfman. Là encore, Vivendi risque de de connaître des négociations difficiles. Car, outre les questions de prix, chacun a des projets bien particuliers. Si celui de NBC (qui veut fusionner avec VUE) semble aisément compatible avec les exigences de Vivendi, les deux autres risquent en revanche de poser problème. Viacom n'est en effet intéressé que par le câble et le pôle dirigé par Edgar Bronfman veut ajouter la maison de disque UMG à la corbeille.En tout cas, le titre accuse le coup après l'annonce de Comcast. En fin d'après-midi, il a effacé ses gains pour revenir proche de l'équilibre, à 15,25 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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