En baisse dès le début de la matinée, les indices européens ont navigué à vue durant la majeure partie de la matinée, en attendant l'ouverture des marchés américains. Mais faute de statistiques économiques, les indices américains ne sont pas parvenus à sortir les places du Vieux continent de leur torpeur. Dans des volumes plutôt faibles, dignes de la période estivale (2 milliards d'euros environ sur le SRD), le CAC 40 cède en clôture 0,92% à 3.280,54 points. Une pause logique et saine, après un mouvement de 6% de hausse de l'indice. Tendance comparable sur les autres places européennes, quoique de moindre ampleur. A Francfort, le Dax cède 0,27%, à Londres, le Footsie abandonne 0,79%. Sur le plan des changes, l'euro reste faible, quoiqu'au dessus de la barre des 1,11 dollar (1,1129 dollar vers 18 heures). On est tombé sous ce seuil en début d'après-midi.Quelques chiffres à signaler quand même en Europe. Le produit intérieur brut de la France a baissé de 0,3% au deuxième trimestre 2003 contre une hausse de 0,2% au premier trimestre. La consommation des ménages a diminué de 0,2% contre une progression de 0,5% au premier trimestre. Enfin, les investissements des entreprises ont régréssé de 0,6% après une stagnation en début d'année. A noter également que la Banque centrale européenne a annulé la réunion du Conseil des gouverneurs de demain, trop peu de points étant à l'ordre du jour. Dans ce contexte, la plupart des technologiques et des valeurs bancaires ont cédé du terrain. Cap Gemini abandonne 2,96% à 35,40 euros. Le titre pâtit également des résultats moins bons que prévu de l'américain Hewlett-Packard. Oberthur recule de 2,49% à 5,09 euros, Alcatel se replie de 2,38% à 9,44 euros, Ubi Soft de 1,67% à 17,65 euros. Exception, STMicroelectronics prend 0,71% à 19,98 euros. Les ventes mondiales d'équipements construits en Amérique du Nord pour les industriels du secteur ont augmenté de 6% en juillet par rapport au mois de juin, selon les chiffres de l'association professionnelle Semiconductor Equipment & Materials International. Elles avaient légèrement régressé au mois de juin. Par ailleurs, Dresdner Kleinwort Wasserstein repasse à l'achat, contre conserver auparavant, avec un objectif de 24 euros. L'analyste s'attend à ce que le groupe de semi-conducteurs dépasse son objectif de marge brute au quatrième trimestre, attendu entre 36 et 37%. Aux bancaires, BNP Paribas recule de 2,02% à 47,93 euros, Société Générale de 1,81% à 62,30 euros.Les cycliques, elles aussi, ont rendu un peu de leur avance. Lafarge et Saint-Gobain, qui avaient particulièrement profité de la remontée du marché et des bons chiffres de l'activité aux Etats-Unis, sont aujourd'hui en baisse, d'un peu plus de 1%. Seuls résultats d'envergure aujourd'hui, ceux de Nestlé. Le bénéfice net semestriel du géant suisse de l'alimentation fond de moitié à 2,78 milliards de francs suisses (1,8 milliard d'euros) sous le coup de l'appréciation du franc suisse et d'un effet de base défavorable. Sur une base comparable, le bénéfice net progresse de 4,9 % et de 19,1 % à taux de change constants. Pour l'ensemble de l'exercice, Nestlé attend une hausse de son chiffre d'affaires à taux de change constants et l'amélioration de la marge opérationnelle reste la priorité de l'année. L'action prend 3,37% à 190,60 euros.Et parmi les rares hausses du jour, PPR monte de 3,54% à 76 euros. LVMH grimpe de 1,39% à 51 euros. Vivendi Universal prend un modeste 0,07% à 15,10 euros. Selon Viacom, qui a déposé une offre de reprise partielle de Vivendi Universal Entertainment (VUE), NBC part favori pour le rachat des activités américaines de divertissement du groupe de communication. NBC proposerait en fait un partenariat avec Vivendi Universal, ce qui permettrait à ce dernier de conserver une participation minoritaire dans VUE. En dehors du CAC, Guyenne Gascogne s'adjuge plus de 4% à 93 euros. On parle de ramassage de titres sur le marché. Air France est en hausse symbolique (+0,14% à 14,53 euros) alors que le scénario d'un rapprochement avec le néerlandais KLM semble prendre forme.Peu de réaction du côté d'Alstom. L'action est stable à 2,26 euros. La France aurait notifié vendredi à la Commission européenne la plan de sauvetage de l'équipementier. Enfin, après Bourse, GrandVision a publié son résultat net du premier semestre. Il est en hausse de 8%, à 14,35 millions d'euros. L'action avait terminé un peu plus tôt sur un petit recul de 0,23% à 21,90 euros. Denis Lantoine Copyright Invest

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:44

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