Engagé depuis plus de deux ans dans une vaste restructuration mêlant suppressions d'emplois et fermetures d'usines, Philips a annoncé son intention d'utiliser un nouvel outil en vue de sa réorganisation: l'introduction en Bourse de filiales.Dans un entretien à Reuters, au cours duquel il estime que le redressement total du groupe sera terminé en 2004, le directeur général du groupe néerlandais, Gerard Kleisterlee, a révélé qu'il comptait mettre sur le marché LG Philips LCD, une coentreprise formée avec le Sud-coréen LG et spécialisée dans les écrans plats. Gerard Kleisterlee n'a pas donné plus de détails sur l'opération, si ce n'est qu'il compte la concrétiser "bientôt".Si Philips espère pouvoir séduire le marché avec sa filiale, c'est notamment parce qu'il lui accorde de très belles perspectives. "A voir la chute des prix pour les écrans plats des PC, on peut déjà voir que le LCD et le plasma vont devenir un marché de masse", expliquait en février Rudy Provoost, vice-président de Philips Consumer Electronics. Des déclarations qui venaient justifier l'annonce de la construction d'une nouvelle usine de production d'écrans LCD pour un montant de 2,6 milliards de dollars.Les chiffres viennent d'ailleurs confirmer les espoirs placés en ce groupe. Déficitaire en 2001, LG Philips LCD a affiché (avant exceptionnels et goodwill) un bénéfice de 169 millions d'euros en 2002. "La performance opérationnelle de LG Philips LCD a augmenté grâce au dynamisme du marché, avec des niveaux de prix en hausse (...) et des volumes plus importants", se félicite le groupe dans son rapport annuel.Reste enfin que l'introduction en Bourse se révèlerait une opération financièrement profitable. Car, en 1999, Philips a payé 1,6 milliard de dollars sa participation de 50%. Et aujourd'hui, certains analystes valorisent l'entreprise à quelque 6 milliards de dollars, soit 3 milliards de dollars (2,8 milliards d'euros) pour la seule part de Philips.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:44

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