"C'est quelque peu décevant. Après tout, nous sommes déjà à la mi-août". La remarque de cet opérateur de marché joint par Reuters résume bien l'opinion des observateurs après les résultats semestriels d'ING. Car une fois encore, ce qu'ils retiennent c'est avant tout le mutisme du bancassureur concernant ses perspectives pour l'année 2003. Déjà incapable de donner des prévisions chiffrées au printemps, le Néerlandais s'est une nouvelle fois retranché derrière les "incertitudes pesant sur les taux et les marchés financiers" pour éviter de donner des pronostics précis.Et cette posture apparaît d'autant plus étonnante, que le groupe s'en est plutôt bien sorti au deuxième trimestre. Ainsi, le résultat avant exceptionnel s'est apprécié de 15%, à 1,166 milliard d'euros. "Les chiffres d'ING sont bons, au dela du consensus", explique encore l'opérateur de marché. De fait, selon Reuters, les analystes n'espérait qu'un profit de 932 millions d'euros. Le résultat net est quant à lui en hausse de 9,5%, à 1,86 milliards d'euros.Les progrès du groupe ont été identiques en banque et assurance puisque chacune des deux branches a vu son résultat opérationnel progresser de 15%, à respectivement 405 et 761 millions d'euros. Côté assurance en particulier, "les résultats ont été portés par la reprise des marchés financiers", souligne le groupe.A cet égard, ING ajoute que le compte dans lequel il procède aux réévaluations de ses actifs est repassé dans le vert et affichait au dernier relevé un solde positif de 250 millions d'euros.Ces bonnes nouvelles sur le front des résultats permettent d'ailleurs de compenser la déception due au mutisme du groupe. En fin d'après-midi, l'action gagne 3,72%, à 18,38 euros.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:43

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