Les provisions pèsent sur les semestriels d'Axa

Faute de reprise sur les marchés financiers, les analystes avaient bien prévu de lourdes provisions chez Axa au premier semestre. Néanmoins, ils étaient loin du compte. Car alors que le consensus Reuters les estimaient à quelque 600 millions d'euros, c'est finalement un chiffre de 1,106 milliard d'euros qui a été inscrit par l'assureur au titre des dépréciations durables.Au global (en intégrant ces provisions) ce sont donc des moins-values de 722 millions d'euros qu'a dû constater le groupe, alors qu'il était parvenu à afficher des plus-values de 213 millions un an plus tôt. Un phénomène qui a fort logiquement pesé sur le résultat net du groupe, lequel a fondu de 75%, à 209 millions d'euros, au premier semestre. Les analystes, qui anticipaient des provisions plus modestes, tablaient naturellement sur une baisse moins lourde du résultat net (environ 46,5%).Ces provisions sont d'autant plus mal venues que le groupe a fait de réels efforts au niveau opérationnel. Et les progrès ont été tels, notamment au niveau des frais généraux (en baisse de 12%), que le bénéfice opérationnel a augmenté de 6% (1,085 milliard d'euros), malgré l'impact négatif de la hausse de l'euro. Un chiffre meilleur qu'attendu puisque les analystes n'espéraient guère mieux qu'un résultat stable.Certes, la baisse d'activité de la filiale américaine Alliance Capital a provoqué un recul de 27% du résultat d'exploitation (107 millions) de la gestion d'actifs. Mais l'assurance dommage a montré de réels signes de progrès avec un ratio combiné (frais et coûts des sinistres par rapport aux primes) abaissé de 4 points, à 101,8%. Conséquence: le bénéfice opérationnel de l'assurance dommage s'est envolé de 76%, à 402 millions d'euros.En résumé, Axa ne s'attarde donc pas sur ce niveau exceptionnel de provisions mais préfère mettre en avant sa performance opérationnelle qui lui permet de "mieux préparer l'avenir". D'autant qu'en cas de stabilisation des marchés, la deuxième partie de l'année devrait aussi "bénéficier de la hausse des actifs moyens sous gestion".Qui plus est, le groupe semble bien parti pour atteindre, et même dépasser, l'objectif de ratio combiné de 104% qu'il s'était fixé pour la fin de l'année.Les investisseurs se montrent convaincus. En fin de journée, l'action avance de 3,8%, à 15,01 euros.
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