C'est une bonne surprise qu'Intel, leader mondial de l'industrie des microprocesseurs, a annoncée ce vendredi: le groupe a relevé sensiblement ses objectifs de ventes et de marge brute pour le troisième trimestre. En matière de chiffre d'affaires, Intel porte ainsi son objectif de 6,9-7,5 milliards de dollars à 7,3-7,8 milliards. Simultanément, l'objectif de marge est porté de 54% à 56%.Selon le groupe, la demande en puces destinées aux ordinateurs affiche "une tendance à la hausse dans toutes les régions et toute la palette" de produits. Dans les microprocesseurs, les cartes-mère et les jeux de puces (chipsets), "le chiffre d'affaires est étonnamment plus élevé que prévu", a expliqué Andy Bryant, le directeur financier, au cours d'une téléconférence. A l'inverse, Intel note que la demande dans le domaine de la communication demeure "molle". Le groupe n'a pas voulu faire de projection sur le quatrième trimestre ou donner d'indication sur les bénéfices du troisième trimestre. Alors que le consensus Reuters des analystes portait jusqu'ici sur un chiffre d'affaires de 7,26 milliards de dollars, cette annonce a été très favorablement accueillie par les marchés. En fin de journée, vendredi à Wall Street, l'action gagnait 3,79%, à 27,39 dollars, contre 26,39 dollars jeudi soir à la clôture.Les valeurs européennes du secteur ont profité de cette annonce. En fin de journée, le Néerlandais Philips progressait de 4,48%, à 21,45 euros, et l'Allemand Infineon de 4,40%, à 13,04 euros. Quant au Français STMicroelectronics, il gagnait 4,12%, à 21,50 euros. C'est la deuxième fois en quelques semaines qu'Intel surprend très agréablement les marchés et se fait l'annonciateur d'une reprise du secteur. A la mi-juillet, en effet, le groupe avait déjà revu à la hausse ses objectifs de marge brute. Pour l'ensemble de l'année 2003, Intel avait alors relevé sa perspective de 51% à 54%.Sur un marché qui a été très durement éprouvé par l'éclatement de la bulle et la crise économique, l'optimisme manifesté par le leader mondial ne peut qu'impressionner fortement les observateurs, qui y voient les signes précurseurs d'un redémarrage de l'activité dans le secteur de l'informatique, après résorption des surcapacités. Ce qui devrait permettre aux industriels du secteur d'enrayer enfin la tendance à la chute des prix qui a durement entamé leurs capacités bénéficiaires. Ainsi, selon Steve Milunivich, analyste chez Merrill Lynch cité par l'AFP, l'annonce d'Intel est "clairement un bon indicateur en termes de demande d'ordinateurs personnels". Pour lui, la demande de PC est meilleure que prévu et il n'exclut pas que cela puisse venir des achats des PME-PMI qui renouvellent leur matériel.

latribune.fr

20 Oct 2008, 1:44

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