Vivendi choisit NBC pour la vente de ses actifs américains

Comme on le pressentait depuis quelques jours, c'est finalement NBC, la filiale de General Electric, que Vivendi Universal a choisi comme repreneur pour ses activités de divertissement américaines. Au terme d'un conseil d'administration tenu ce mardi après-midi, le groupe de Jean-René Fourtou a en effet annoncé avoir "signé un accord de principe qui, au terme de négociations exclusives, devrait aboutir à la fusion de Vivendi Universal Entertainement et de NBC"Selon le communiqué diffusé à cette occasion, le nouveau géant des médias qui résulterait de l'opération serait contrôlé à 80% par General Electric et à 20% par Vivendi. Le groupe français recevrait "à la clôture de l'opération" 3,8 milliards de dollars en cash, et sa dette devrait être réduite de 1,6 milliard de dollars. Le nouvel ensemble représenterait un chiffre d'affaires annuel de 13 milliards de dollars. Il était apparu ces derniers jours que, des deux derniers candidats en lice, NBC et un groupe d'investisseurs menés par Edgar Bronfman, c'est le premier qui avait les faveurs du PDG de Vivendi.Le réseau américain de télévision NBC présente en effet de fortes complémentarités avec les activités de Vivendi Universal Entertainment. Aux télévisions de NBC (réseau national, chaînes câblées MSNBC, CNBC et Bravo, chaîne hispanophone Telemundo) devraient s'ajouter les activités de VUE mises en vente, soit son réseau de chaînes câblées USA Network, ses studios de cinéma Universal et ses parcs de loisirs du même nom. Un projet industriel fort, avec une valorisation potentiellement élevée à moyen terme. Inconvénient de cette proposition: elle offrait un moindre apport de cash que l'offre rival d'Edgar Bronfman.Ce dernier proposait pour sa part à Vivendi une sortie plus rapide, assortie d'un versement de cash plus substantiel (5 milliards de dollars, plus 2 milliards de reprise de dettes), mais au prix d'une valorisation globale plus faible.Que Vivendi ait choisi l'offre de NBC montre que le groupe n'est plus pris à la gorge par sa crise de liquidités, même si son endettemet atteignait encore plus de 13 milliards d'euros au 30 juin dernier. Et il se veut serein pour l'avenir. "D'ici à la finalisation de l'opération, Vivendi Universal aura réalisé son programme de cessions d'actifs non-stratégiques portant sur 16 milliards d'euros d'actifs d'ici à fin 2004", a déclaré Jean-René Fourtou.Entre temps, Vivendi va même pouvoir compter sur une autre cession: le même conseil d'administration a décidé de proposer au conseil de surveillance du groupe polonais Elektrim, dont VU est actionnaire à 49%, d'accepter l'offre de rachat de l'opérateur mobile polonais PTC, présentée par Deutsche Telekom. Ce qui devrait rapporter au groupe français environ 500 millions d'euros.Parallèlement à ces désinvestissements, Vivendi poursuit son redéploiement dans les télécoms. Le conseil d'administration a ainsi approuvé aujourd'hui "le projet de montée au capital de Maroc Telecom, visant à détenir 51% du capital de la société" (dont le groupe détient actuellement 35%).
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