Lafarge fait front

L'Office allemand des cartels a eu la main lourde. A l'issue d'une longue enquête, il a décidé d'infliger une amende de 660 millions d'euros à six cimentiers opérant en Allemagne. Jamais dans son histoire, cette institution n'a pris de sanction aussi forte. Dans un communiqué, pour expliquer sa sévérité, l'Office des cartels explique que les groupes concernés se seraient mis d'accord entre eux sur des quotas de production et se seraient répartis certaines régions en Allemagne et ce, dans certains cas, depuis les années 1970.Mais pour le Français Lafarge, numéro un mondial du secteur, la punition est disproportionnée. Dans un communiqué, le groupe, qui écope pour sa part d'une amende de 86 millions d'euros, fait savoir son intention de porter l'affaire devant la cour d'appel de Düsseldorf. A la fin de 2002, Lafarge avait été sanctionné par Bruxelles dans le cadre d'une autre d'affaire d'entente - sur les plaques de plâtre cette fois. Condamné à régler une amnde de 250 millions d'euros, le groupe a, là aussi, fait appel. A la Bourse de Paris, le titre Lafarge résiste bien. En fin d'après-midi, l'action gagne 1,23% à 57,60 euros. Cette réaction s'explique d'un côté par le fait que les analystes s'attendaient à des amendes plus fortes - en décembre dernier, un montant global d'un milliard d'euros avait circulé. D'autre part, lors de la présentation de ses comptes 2002, Lafarge avait annoncé avoir passé une provision de 300 millions d'euros au titre des risques liés aux procédures sur les affaires d'entente. Les cinq autres cimentiers sanctionnés sont HeidelbergerCement, Schwenk Zement, Dyckerhoff, Alsen (filiale du groupe suisse Holcim) et Readymix. L'amende la plus lourde, soit 252 millions d'euros d'amende, échoit à HeidelbergerCement.
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