François Roussely devrait sauver sa tête

Sa gestion à la tête d'EDF avait été épinglée par un récent rapport parlementaire (lire ci-contre), son projet d'entreprise 2003-2007 n'avait convaincu ni les syndicats, ni Matignon, ni l'Elysée et pourtant François Roussely, président d'EDF devrait rester à la tête du groupe public. Selon une source proche du dossier, citée par l'AFP, le patron d'EDF aurait reçu cette assurance la semaine dernière lors d'un entretien avec le Premier ministre auquel assistait Françis Mer. Après la décision de reporter à la fin de l'année le débat sur le changement de statut d'EDF, le maintien de François Roussely dans ses fonctions témoignent du souci du gouvernement de ne pas risquer de provoquer de nouveaux remous dans un contexte social difficile.Les pouvoirs publics ne donnent pas pour autant carte blanche à la direction d'EDF. Tout comme GDF, l'entreprise publique est destinataire d'un courrier envoyé par Bercy et fixant les grandes lignes de leur action pour les mois à venir. Ces deux lettres demandent à chacun des deux présidents, François Roussely et Pierre Gadoneix, la présentation d'un "rapport industriel ambitieux et cohérent comportant un volet social mobilisateur".La requête de Francis Mer est assortie d'indications différentes pour chaque entreprise. La feuille de route adressée au président d'EDF demande au groupe de consolider "les positions acquises en Europe (...) principalement dans le secteur électrique" et de conforter "ses missions de service public en France". "Cela confirme le groupe dans sa vocation de producteur d'énergie en Europe et révèle en creux qu'il y aura un examen au cas par cas de son expansion à l'international", commente la source proche du dossier citée par l'AFP. Quant à GDF, la lettre de Bercy demande au groupe de "poursuivre son développement en Europe". En évoquant des projets industriels séparés, ces lettres semblent tourner le dos au schéma d'une fusion entre les deux groupes. Cette idée, soutenue par certains syndicats des deux entreprises publiques, avait été clairement repousée par le président d'EDF qui la jugeait "socialement, économiquement et industriellement destructrice". Le courrier de Francis Mer met fin au principe de spécialité des deux groupes, à savoir que pour compenser les pertes de part de marché dues à l'ouverture à la concurrence, EDF pourra aussi offrir du gaz ou toute autre énergie et GDF pourra élargir son activité à l'électricité ou autres ressources, souligne la source proche du dossier.
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