Les actionnaires salariés soutiennent le PDG de Rhodia

A une semaine d'une assemblé générale cruciale, les pro et les anti-Tirouflet commencent à se compter. Annoncée le 17 avril, la vente surprise de 9,9% du capital par Aventis, principal actionnaire et allié de la direction, change la donne sans pour autant modifier les rapports de force. Après la vente, Aventis restera tout de même le premier actionnaire de Rhodia avec une participation de 15,3%. L'acheteur, le Crédit Lyonnais, devra avoir acquis ces 9,9% au plus tard le 27 avril pour pouvoir voter lors de l'Assemblée générale du 29 avril. Malgré tout, la pression s'accroît sur le PDG de Rhodia, Jean-Pierre Tirouflet, confronté depuis quelques mois à de nombreuses critiques de la part d'actionnaires minoritaires (lire ci-contre). Ceux-ci détiennent à eux tous environ 13% du groupe chimique. L'un de ces opposants, Hugues de Lasteyrie, qui possède quelque 2,5% de Rhodia (via sa société belge Valauret), a déposé deux projets de résolution pour l'assemblée générale des actionnaires du 29 avril.Il réclame, d'une part, de mettre fin au mandat d'administrateur de Jean-Pierre Tirouflet et, d'autre part, de ratifier la cooptation comme administrateur d'Edouard Stern, autre actionnaire mécontent qui possède 2,5% du capital de Rhodia. Vendredi, l'association des actionnaires salariés et retraités du groupe s'est positionnée dans cette querelle en recommandant de voter contre ces deux résolutions. Cette association détient 6,4% du capital. Le même jour, le cabinet américain indépendant de conseil aux actionnaires ISS s'est déclaré à l'inverse favorable à l'adoption de ces deux résolutions. "Nous avons des raisons de penser qu'un changement à la tête de l'entreprise serait justifié à l'heure actuelle", écrit Institutional Shareholder Services dans son avis. Le cabinet de conseil estime que "toute offre éventuelle sur l'ensemble de l'entreprise, la cession de certains de ses actifs, ou une fusion avec un autre groupe peu endetté avec la capacité de créer de réelles synergies, serait d'un intérêt essentiel pour les actionnaires". Pour sa part, Jean-Pierre Tirouflet ne cache pas son hostilité à une éventuelle fusion. Jugeant que dans la chimie ces opérations sont "aléatoires", il s'est déclaré récemment ouvert "à une alliance industrielle". Jusqu'à maintenant, il a toujours été soutenu dans sa stratégie par le conseil d'administration du groupe. Mardi à la clôture, l'action Rhodia gagne 0,93% à 5,45 euros.
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